Canon 7D Mark II – Test terrain


La sortie d’un nouveau boîtier par votre marque de prédilection est toujours un événement, surtout si le boîtier en question est dédié à votre activité favorite… Avec le 7D Mark II, et son capteur demi-format, Canon s’adresse directement aux inconditionnels de la photo animalière ou de sport. Pourquoi ? Le capteur demi-format équipant le 7D Mk II permet de multiplier la focale des objectifs par 1,6. Ainsi, le tout nouveau zoom 100-400 mark II devient un 160-640 ouvrant à f.5,6 ou un 224-896 ouvrant à f.8 en utilisant un « téléconvertisseur » 1.4. Avec des telles focales les portes de la photographie animalière s’ouvrent en grand !

Il n’en fallait pas plus pour que je revende mon 5D Mark III et le Tamron 150-600mm dont les qualités évoquées dans la presse spécialisée me paraissent un peu surfaites. Me voilà donc en possession du Canon 7D Mark II ainsi que de la nouvelle version du Canon 100-400mm f/4.5-5.6 L IS II USM.

Le boîtier en bref

Question ergonomie, on passe du 5D Mark III au 7D Mark II sans problème, puisque l’essentiel des commandes est identique. Le capteur produit des photos de 20 millions de pixels. Le traitement de l’image est assuré par un double processeur Digic 6 (comme sur le 1Dx, s’il vous plaît !). La photo animalière a besoin de rafales rapides, le 7D Mark II permet des prises de vues jusqu’à 10 images secondes. Merci Monsieur Canon ! La photo animalière a besoin de discrétion, le 7D est équipé du mode ultra silencieux de l’EOS 6D. Encore merci Monsieur Canon. Mais les rafales, c’est bien connu, remplissent très rapidement les cartes mémoires. Le 7D répond encore présent grâce à un double logement pour cartes mémoires de dernière génération. Qu’est-ce qu’on dit ? Encore merci Monsieur Canon !

Pour que le boîtier soit vraiment parfait, en photo animalière, il manque encore plusieurs choses dont la tropicalisation. Le boîtier, en alliage de magnésium, bénéficie d’une protection « tout temps », contre la pluie, la poussière et la neige. Comme la photographie de sport, la photo animalière demande un autofocus de pointe. Largement inspiré de celui du 1Dx et du 5D Mark III l’autofocus du boîtier est aujourd’hui ce qui se fait de mieux chez Canon. Nous allons le vérifier plus loin. Ajoutez à cela une gestion des couleurs parfaite, une exposition très fiable, une bonne gestion de la montée en ISO et vous obtenez le boîtier que tous les photographes animaliers attendaient.

Sur le papier c’est bien, mais qu’en est-il dans la réalité ? Suivez le guide et allons faire un petit tour sur le terrain.

Le test terrain

Voici quelques photos réalisées ces deux derniers jours dans les zones humides situées au sud de Narbonne (Bages et Mandirac pour être précis).

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Vanneau huppé à contrejour

La mesure de la lumière en mode « pondéré central » ne s’est pas fait piéger par le violent contrejour.

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Vanneau huppé – Objectif 100-400mm à 400mm + téléconvertisseur 1,4x à f.8.

Avec le téléconvertisseur 1,4x l’ouverture maximale passe à f.8. Malgré cela la mise au point se fait rapidement et les détails du plumage sont conservés.

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Guêpier d’Europe – 400mm – f.5.6 – 1/1250s – Iso 1600.

Les couleurs de l’oiseau sont parfaitement restituées malgré un temps légèrement gris. La balance des blancs sur « nuageux » a parfaitement joué son rôle en réchauffant les couleurs, sans excès.

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460mm – 1/200s – f.8. – Iso 1250.

Un hirondelle qui ne manque pas de « piquant ». Un grand merci à mon ami Jacques « couché par terre » pour écarter les roseaux afin de me permettre de prendre cette photo.

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560 mm – f.8 – 1/500ème s – Iso 1250.

Nouvelle photo avec le « téléconvertisseur » 1,4x.

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Flambé – 140mm – f.6.3 – 1/2000s – ISO 400.

La distance de mise au point minimale du 7D Mark II est inférieure à 1 mètre. Ici, elle est encore réduire par l’utilisation du téléconvertisseur 1,4x. Le couple 7D Mark II et 100-400 Mark II est vraiment redoutable en photo nature.

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Echasse blanche – 560 mm – 400 iso – f/8 – 1/1000s.
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Photo de l’échasse en vol avec affichage des collimateurs actifs lors de la prise de vue.

Le contraste entre l’oiseau et le fond n’est pas exceptionnel, par contre l’autofocus n’a eut aucun mal à accrocher l’échasse.

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Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – 560 mm – 400 ISO – f/8 – 1/1250s.
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Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – 560 mm – 400 ISO – f/8 – 1/1600s.
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Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – 560 mm – 400 ISO – f/8 – 1/1250s.
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Bergeronnette printanière – Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – 560 mm – ISO 400 – f/8 – 1/800s.
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Mouette rieuse – Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – ISO 400 – 560 mm – f/8 – 1/3200s.
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Mouette rieuse – Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – ISO 400 – 560 mm – correction exposition -1 EV – f/8 – 1/3200s.

La mesure de l’exposition a été effectuée en « spot » sur la partie blanche des ailes de l’oiseau. La mesure « spot » permet d’obtenir des reflets métalliques dans l’eau, du plus bel effet (selon moi bien entendu).

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Ici la correction de l’expo a été volontairement placée à – 2 EV.
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Ibis Falcinelle
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En noir et blanc… – Héron gardeboeuf – Canon EF100-400mm f/4.5-5.6L IS II USM +1.4x III – ISO 400 – 300mm – -1,33EV – f/8 – 1/1600s.
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Le héron pourpré et la libellule (dans le bec)…

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Le même après avoir « dézoomé » afin de le remettre dans son milieu…

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Qui est à l’affut ? Lui…  moi… nous deux ?

Conclusions

J’ai encore bien des choses à découvrir sur ce boîtier tant il offre de possibilités. Pour faire court, c’est l’autofocus qui m’a le plus impressionné. Il accroche rapidement le sujet et ne le lâche plus. Il reste encore très efficace avec le télé-convertisseur, même s’il se montre un peu moins rapide, ce qui est normal.

La mesure de la lumière et la balance des blancs sont au top. J’ai lu ici et là que le boîtier manquait un peu de dynamique, je ne l’ai pas constaté ! Le 7D est très solide et très véloce. Il inspire confiance et se montrera le compagnon idéal des photographes animaliers ou de sport même si la météo se montre capricieuse.

Vous l’avez compris ce boîtier m’a conquis tant il est exceptionnel. Monsieur Canon vos ingénieurs ont bien travaillé ils ont créé le boîtier parfait celui que les photographes animaliers attendaient depuis si longtemps…. mais cela valait le coup d’attendre !

7 réflexions sur “Canon 7D Mark II – Test terrain

  1. François Flaubert

    Bonjour et merci de l’article.
    Pour résumer, j’ai vu sur un autre test que le propriétaire se plaignait qu’avec le collimateur central l’autofocus n’accrochait pas le sujet. le SAV de Canon après avoir changé le boitier a répondu qu’il fallait utiliser un objectif L.
    J’ai un 7d, aucun objectif L et me sers principalement du collimateur central.
    Qu’en est-il pour vous ?

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