Test terrain du LEICA DG 100-400 f/4-6.3 pour Panasonic/Olympus


Dans son dernier numéro (n° 404 de juin 2018) Chasseur d’images propose un test du 100-400 TAMRON et le compare à quelques autres 100-400mm du marché (SIGMA, CANON et NIKON) oubliant au passage le 100-400 LEICA DG VARIO-ELMAR

Si vous possédez un boîtier Micro 4/3 (Panasonic ou Olympus) et si vous vous intéressez à la photographie sportive ou animalière, cet objectif peut vous intéresser. En effet, sur ces boîtiers la focale équivaut à un 200-800mm. De quoi se frotter aux espèces craintives ou aller chercher l’action de l’autre côté d’un terrain de sport.

Le Panasonic Leica DG 100-400 mm f/4-6,3 ASPH Power OIS dispose d’une finition tout temps et intègre une stabilisation optique. Sa construction est assez ambitieuse : 20 lentilles réparties en 13 groupes avec 1 verre ASPH, 2 verres ED et 1 verre UD.

Qualité de construction et prise en main

La qualité de construction de l’objectif est excellente. Sa robe tout en métal lui confère un bel aspect et donne une impression de robustesse. La bestiole est faite pour durer… Comme toujours chez LEICA le design est soigné, on peut même dire élégant.

Par rapport aux optiques micro 4/3 habituelles ce 100/400mm peut paraître imposant, mais il faut tenir compte qu’il s’agit en fait d’un 200-800mm. Il accuse un kilo sur la balance, ce qui peut paraître relativement lourd, mais vissé sur un boîtier bien stabilisé tel que le Panasonic G9 il est possible de se passer d’un trépied. Je ne l’utilise personnellement qu’à main levée.

Avec le Panasonic G9, je vous conseille d’ajouter un « grip » au boîtier afin de rééquilibrer l’ensemble.

En position 100mm, l’objectif fait 17 cm de longueur. À 400 mm il faut multiplier sa taille par deux.

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L’objectif est pourvu de 3 bagues : 2 bagues classiques pour la focale et la mise au point, la troisième permettant de verrouiller l’objectif pendant son transport ou encore lorsqu’il est totalement déployé. Il est toutefois possible de verrouiller l’optique sur n’importe qu’elle focale.

La bague de mise au point est parfaite. Large, elle dispose d’une excellente fluidité. Son grip est, lui aussi, de très bonne facture. La bague de zoom, située vers l’intérieur, est la plus large des trois. Sa course est assez courte ce qui permet de passer de 100 à 400 assez facilement. Par contre, elle manque de  fluidité, dommage !

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Trois interrupteurs sont présents sur le flanc gauche de l’objectif. Le premier permet de limiter la distance de mise au point. le second de désactiver l’autofocus et le dernier se charge du fonctionnement de la stabilisation optique.

Comportement sur le terrain

En règle générale, un téléobjectif s’emploie le plus souvent à sa focale la plus longue (ici 400mm soit un équivalent 800mm en 24×36). C’est ce que j’ai fait pour les photos ci-dessous.

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LEICA-100-400-6.jpgLe guêpier d’Europe installe généralement ses quartiers d’été dans le Sud de la France et c’est dans cette région que je l’ai photographié (Narbonne). En cours de matinée, lorsque la météo a décidé d’être clémente, apparaît une brume de chaleur qui contrarie le comportement de l’autofocus. Malgré cela, l’autofocus n’a eut aucun mal à accrocher l’oiseau, surtout en AFS. En AFC la mise au point n’est pas toujours évidente, brume de chaleur oblige, et il est plus compliqué d’obtenir une image nette de l’oiseau en vol rapide.

Pour la photo ci-dessus, le fort contraste entre les couleurs vives de l’oiseau et un arrière plan sombre à facilité le travail de l’autofocus.

Comme dit précédemment toutes ces photos ont été réalisées à main levée. À 400 mm (équivalent 800mm) l’ouverture est de f/6.3 et la vitesse d’environ 1/3500s pour 400 ISO.

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Mon ressenti concernant le LEICA DG 100-400

À 400mm (équivalent 800mm) le piqué est correct mais l’image est un peu mole, ce qui est généralement le cas aux focales extrêmes. Un petit passage sous Lightroom, Photoshop ou Luminar permettra de redonner du croustillant à l’image. Donc, rien de grave de ce côté là.

À 400mm l’ouverture maximale est de f/6.3. Il faudra donc utiliser l’objectif par très beau temps si vous voulez shooter des sujets en mouvement. Ne pas oublier que le défaut principal du capteur micro 4/3 est sa montée en ISO. Jusqu’à 3200 ISO c’est correct après les détails commencent à s’altérer.

À 300mm (équivalent 600mm) le piqué est superbe. L’ouverture maximale passe à f/5.6 et la qualité du bokeh est encore meilleure. Si vous pratiquez l’affut et shootez à 5 ou 6 mètres, je vous conseille de rester à 600mm afin d’optimiser le piqué et le bokeh.

Associé a un Panasonic G9, le LEICA 100-400 devient une arme de guerre… Vous avez alors dans les mains un 800mm et l’impression d’être un sniper… Ce qui vous paraissait inatteignable jusqu’alors est maintenant à portée de viseur. Le DUAL IS, stabilisation cumulable entre le boîtier (5 axes) et l’optique (2 axes) permet de gagner 6 IL.  Les sujets fixes en basse lumière, tel qu’un oiseau posé, ne vous poseront aucun problème.

Vous l’avez compris cet objectif m’a convaincu. Seul point négatif, la relative dureté de la bague de zoom. Mais c’est aussi un avantage, car une fois la focale fixée, celle-ci ne se décale pas toute seule. Alors est-ce un défaut ? À chacun de juger.

Prix de vente actuel du LEICA 100-400 VARIO ELMAR : 1379 euros.


Article proposé par Jean-Michel Nollevaux – le 27 mai 2018.   

 

8 réflexions sur “Test terrain du LEICA DG 100-400 f/4-6.3 pour Panasonic/Olympus

  1. Merci pour ce test terrain du Leica 100-400 que je possède également.
    pour m part, il est coupé à un Olympus OMD E-M1 mkII et j’en suis pleinement satisfait. Je m’en sers comme toi pour shooter de loin mais aussi en proxyphotographie ou il fait un malheur. je l’utilise principalement à main levée (l’avantage de la légèreté du système µ4/3) mais aussi quelque fois sur trépied.

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  2. Tutu

    Voilà quelques mois, j’ai investi dans cet objectif dans le but de remplacer mon 100-300 un peu mou à 300mm.
    Couplé à mon G9, j’attendais beaucoup au niveau du piqué, et sur ce point, j’ai été plutôt satisfait.
    Par contre, j’ai été extrêmement déçu par l’homogénéité de cet objectif. Dès 250mm, j’ai constaté un manque flagrant de netteté sur les bords m’obligeant à ouvrir à f8 voire f9 ! Une faiblesse visible notamment en position verticale (avec zone de mise au point au centre) donnant une netteté complètement décentrée vers le haut sur la plupart de mes photos au dessus de 250mm (aucun souci de ce genre avec le 100-300 à f5.6 à 300mm). Ce phénomène m’a fait penser à un problème de Back-Front focus…semblable aux REFLEX mais sans avoir la possibilité de le corriger par manque de réglage.
    Croyant à un défaut, je me le suis fait échanger mais sur le 2ème exemplaire même constat.
    J’ai du me rendre à l’évidence : cet objectif est une grosse déception.
    Je l’ai donc revendu.

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  3. Je suis actuellement au Kenya ou je l utilise avec un Em1 MkII. Il est excellent même à 400mm mais il faut veiller à rester à des vitesses très élevées (1/1500e) ou sinon le risque de flou est grand. Il ne s’agit pas d’un flou de bougé mais de vibrations causées par l obturateur. J ai eu aussi de biens meilleurs resultats en mise au point manuelle. Bizarre, je n ai jamais eu de problème de ce type avec le 40-150…
    Bref jusqu a 300-350mm il s utilise les yeux fermés, au delà ça devient technique (Iso et focus en manuel conseillé pour être au top).
    Autre constat, à 800mm, la chaleur et le voile atmosphérique viennent facilement jouer les troubles fêtes à longue distance. Ce qui n est absolument pas le cas pour la proxi photo ou il fait aussi un malheur.
    Retour en France la semaine prochaine pour le debriefing final

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  4. Bonjour,
    J’ai également possédé, peu de temps, cette optique.
    J’espérai beaucoup, trop certainement, et j’ai le même constat sur les défauts et qualités.
    Comme il serait utilisé essentiellement à 400 mm, j’ai trouvé les images trop molles également.
    Et surtout un manque d’homogénéité suivant la focale utilisée, une image sur deux me déplaisait.
    Il est donc reparti, et j’ai adjoint à mon G9 un Olympus F4 300mm, très supérieur en tout. Sauf qu’il est à focale fixe et plus « petit » que le Leica. Le même en 400 serait parfait pour mes photos aérienne. Pour les focales intermédiaires, c’est un F2,8 40/150 Olympus qui est de la même trempe que le 300, un piqué exceptionnel.

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