La Rosalie des Alpes (Rosalia alpina)


Changeons de registre pour se retrouver au sein d’un grand groupe : Celui des insectes. Dans l’ordre des coléoptères et, plus précisément, dans la famille des Cerambycidae (plus familièrement connue sous le nom de longicornes ou capricornes), nous trouvons l’un des plus beaux et plus grand coléoptère d’Europe : La Rosalie des Alpes (Rosalia alpina)

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La Rosalia alpina est un longicorne très reconnaissable : son corps est relativement grand (20 à 40 mm), étroit, aplati, gris-bleu avec des taches noires de formes variables sur les élytres.

Il possède de très longues antennes bleues dont chaque article porte des touffes de soie noire. Ces caractéristiques en font une espèce d’une rare beauté bénéficiant d’une protection dans de nombreux pays d’Europe où sa capture est interdite.

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Cet insecte vit surtout en montagne, jusqu’à 1400 m d’altitude (Alpes, Pyrénées et Cévennes), mais peut cependant être présent, de manière très localisé, en plaine.

 Sa période d’activité est échelonnée de juin à septembre.

Le Hêtre est son arbre de prédilection mais la Rosalia peut se développer dans d’autres essences (Saule, Noyer, Marronnier, Aulne, Frêne, Tilleul, plus rarement Chêne).

Les fins de matinées bien ensoleillées sont des périodes propices pour observer les Rosalia. Bien que le vol soit aisé, l’insecte se contente souvent de gracieusement déambuler sur les troncs où il s’est développé. Les heures chaudes génèrent toutefois un surcroît d’activité, et pour tout dire de fébrilité.

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Les Rosalia adultes semblent se nourrir des exsudats inhérents aux maladies ou aux plaies des arbres.

Comme chez la plupart des longicornes, les sexes sont aisément reconnaissables à la longueur des antennes, celles des mâles dépassant très largement l’abdomen. La conformation des mandibules peut être également un caractère secondaire de dimorphisme ; celles des mâles étant dotées d’une très nette saillie dentiforme latérale.

 

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Détail des mandibules du mâle

Contrairement à certaines espèces, les accouplements sont répétitifs chez la Rosalia et tout mâle quelque peu entreprenant est volontiers accepté.

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La Rosalia pond dans les très vieux arbres dépérissant ou morts sur pieds, et ce n’est pas sans raison car elle pond dans les parties plus ou moins cariées de ceux-ci, milieu où elle-même s’est développée à l’état larvaire.

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Contrairement à certaines espèces la maturation de la ponte semble assez longue, de l’ordre de 2 semaines au moins.

Le développement larvaire demande 3 ans, et les galeries sont relativement superficielles. Les émergences des l’adultes se produisent de juin à juillet selon les régions et l’altitude.

Les trous de sorties, nettement elliptiques, sont fréquemment observables sur les parties dépourvues d’écorce.

Les mâles émergent avant les femelles. A noter que les adultes ne vivent qu’une dizaine de jours.

Voila ce que je pouvais vous dire sur ce magnifique longicorne.

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Michel FERNANDEZ

D’autres photos sur mon site : mes photos nature

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