La photographie numérique a bouleversé considérablement la pratique de cet art. L’implacable évolution technologique a substitué les capteurs, ISO, logiciels et ordinateurs, aux pellicules, ASA, révélateurs et autres chambres noires d’antan. L’évolution constante du matériel a permis de s’affranchir de certaines limites ; fini les 36 poses et les 1600 ASA de la pellicule, les capteurs modernes autorisent des milliers de poses et une sensibilité ahurissante. Toute évolution technologique, qu’elle qu’elle soit, s’accompagne obligatoirement d’une adaptation méthodologique, même si aujourd’hui elle n’est pas encore tout à fait consensuelle…
Si la photographie numérique a multiplié le potentiel créatif du photographe, elle a engendré, chez certain, une facilité qu’il convient de dénoncer. Nombreux sont ceux qui pensent que le cadrage à la prise de vue ne revêt plus la même importance qu’auparavant, puisqu’il sera très simple de recadrer sa photo en post-traitement. Cette pratique, qui tend à intégrer le recadrage dans la construction même de l’image, est à proscrire. Nous allons voir pourquoi !