Aujourd’hui, je souhaite vous faire connaître un de mes oiseaux fétiches : La Sittelle torchepot (Sitta europaea)
Pourquoi fétiche ? Tout simplement parce que , outre le fait que c’est un bel oiseau, la Sittelle torchepot est peu craintive et se laisse volontiers approcher (ou même s’approche d’elle même) et parfois très près.
C’est un oiseau trapu d’une taille de 14 cm pour un poids pouvant atteindre 14 g. Elle a les parties supérieures bleu-gris, et une queue courte. Les parties inférieures, menton et cou, sont blanches, devenant orangées sur le haut de la poitrine, les flancs, l’abdomen et les sous-caudales. Les ailes sont courtes et arrondies, et les rémiges sont plus foncées que le dos.
La tête bleu-gris est assez grosse, avec une ligne noire traversant l’œil et finissant vers les scapulaires. Les joues sont blanches, ainsi que le menton et le devant du cou.
Le bec bleu-gris est long et pointu. Les yeux sont noirs. Les pattes et les doigts aux longues griffes noires sont brun orangé clair.
Les deux sexes sont semblables, le mâle étant légèrement plus grand.
Peu farouche et assez loquace, la Sittelle torchepot trahi sa présence avant même qu’on ne l’ait aperçue, par ses cris caractéristiques (huit sifflés) et répétés. Il n’y a plus qu’à lever les yeux pour l’apercevoir sur le tronc ou les branches d’un arbre.
La Sittelle torchepot affectionne les bois de haute futaie, feuillus, mixtes et résineux. Mais on la rencontre aussi en abondance dans les parcs et les grands jardins.
Les oiseaux de la famille des Sittelles partagent un talent unique : à l’aide de leurs griffes puissantes, ils peuvent grimper et descendre sur un tronc d’arbre à la verticale. Pics et Grimpereaux escaladent les arbres tête en haut ; la Sittelle, elle, se déplace en tous sens sur les arbres, même la tête en bas. Elle circule aussi sur la face inférieure des branches. Cependant, elle est incapable de descendre complètement à la verticale le long des troncs , bougeant seulement en oblique et en zigzag. Elle progresse obliquement, se suspendant grâce à la patte supérieure, et se propulsant avec l’autre. Elle n’utilise pas sa queue comme les pics. Ses longues griffes qui sont pourvues d’un doigt recourbé en permanence vers le haut, retiennent le poids du corps.
À l’instar des Mésanges noires et nonnettes, elle est connue pour faire des réserves de nourriture dans des crevasses, aliments qu’elle mangera en période de disette. Dans son long bec, elle peut emmagasiner deux ou trois graines de tournesol. Elle s’envole alors en direction d’un arbre pour dissimuler son butin dans les crevasses du tronc. Elle camoufle ses caches de graines avec des morceaux d’écorce, de lichen ou de mousse. Comme la sittelle est très fidèle à son territoire, elle retrouve toujours ses cachettes aux cours de ses pérégrinations. Elle coince les graines dans des crevasses et assène de puissants coups de bec jusqu’à ce que la coque se fende en deux. Ces martèlements sont si forts qu’on croirait entendre un pic.
Elle est très active et agile. Elle dort dans un trou d’arbre ou de rocher.
La Sittelle torchepot se nourrit d’insectes et d’araignées qu’elle trouve dans l’écorce des arbres. En hiver, elle mange aussi des graines. Pour se nourrir, elle se rapproche souvent des habitations. Ses préférences vont surtout aux graines de tournesol : elle les prend une à une dans son bec, s’envole sur une branche, cale la graine sur un tronc, la décortique et avale le noyau, puis s’en va en chercher une autre.
Elle niche dans des trous ou des crevasses, mais ne les creuse pas elle-même. C’est souvent une ancienne loge de pic. Elle réduit l’entrée en construisant un solide mur de boue séchée autour du trou, jusqu’à ce qu’il ait la bonne taille. Elle utilise aussi de la résine en tant que répulsif pour les prédateurs. L’intérieur du trou est tapissé de morceaux de copeaux d’écorce, d’herbes, de poils et de plumes.
Voila ce que je pouvais vous dire sur ce bel et sympathique oiseau.
Michel FERNANDEZ
Plus de photos sur mon site : Mes photos Nature
Merci pour ce joli reportage, j’en avais à la mangeoire en Lorraine, mais ne connaissais pas tous ces détails, c’est très intéressant Merci Michel .
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Magnifiques images !!!
Merci Michel, belles explications de cet oiseau.
AM
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Un plaisir de te lire sur la vie des oiseaux..
On ne se lasse pas, on sent le passionné derrière tes articles…
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