Panasonic S5 : un plein format qui a du caractère et que j’adore !


Ceux qui me connaissent, et me lisent depuis longtemps, savent que je suis un amoureux du matériel photo. Un nouveau boîtier m’apporte autant de bonheur que de pratiquer la photographie, c’est comme ça et j’y peux rien ! Ce nouveau boîtier, je veux faire sa connaissance, découvrir ce qu’il cache, ce qu’il peut apporter à ma pratique de la photographie. Je veux aussi faire la balance entre ses qualités et ses défauts, savoir si ces derniers seront ou non rédhibitoires. Après quelques sorties suivies de tests approfondis, tant en photo qu’en vidéo, ce boîtier m’aura livré tous ses secrets. Je pourrai alors me faire une idée précise de ses possibilités, et savoir s’il apportera un regain de qualité et de confort dans ma production professionnelle.

Cette démarche, je viens justement de la conduire avec le LUMIX S5, le nouveau boîtier plein format de Panasonic et je vais la partager avec vous. Une très belle découverte qui aujourd’hui me fait quitter Sony pour Panasonic, mais de cela nous allons reparler…

Le « S5 » dans la gamme Panasonic

Le Panasonic Lumix S5 est l’appareil photo sans miroir, plein format, le plus compact de la gamme à monture L (monture partagée par les boîtiers Leica, Panasonic et Sigma). Il rejoint ainsi ses aînés les S1 (le reporter au capteur de 24 millions de pixels), S1R (le paysagiste au capteur de 47 millions de pixels ) et S1H (totalement dédié à la vidéo et sélectionné par Netflix pour ses tournages, ce qui constitue en soi une référence). Si le S1H s’est taillé la part du lion en matière de vente, grâce à un potentiel exceptionnel en vidéo, il n’en est pas de même des S1 et S1R, jugés trop gros et trop lourds pour des hybrides plein format de nouvelle génération. Avec le « S5 » Panasonic rectifie le tir et offre un boîtier plus compact et même plus performant que le S1.

Le Lumix S5 dispose d’un capteur plein format de 24 mégapixels, stabilisé sur 5 axes et permettant de gagner jusqu’à 6,5 stops lorsqu’il est associé à certaines optiques de la marque. Il dispose également d’un écran monté sur rotule, totalement tactile, et de fonctionnalités vidéo très évoluées allant jusqu’à un enregistrement en 6K sans surchauffe. Le Lumix S5, boîtier nu, est vendu 1760€, et 2070€ avec l’objectif du kit LUMIX S 20-60 mm f/3,5-5,6.

En clair, Le Lumix S5 est un GH5 dopé aux hormones de croissance auquel on a greffé une grande partie des caractéristiques du S1H, le vaisseau amiral de la marque. Ses dispositions pourraient naturellement l’orienter vers la pratique de la vidéo, mais on va voir plus loin qu’il est également très à l’aise en photo !

Caractéristiques techniques

Il est très facile de trouver les caractéristiques techniques complètes de ce boîtier sur internet, aussi je vais me limiter à ne citer que les principales :

  • Capteur CMOS plein format 24 Mpx ;
  • Monture L partagée avec Leica et Sigma ;
  • Stabilisation d’image sur 5 axes ;
  • Écran 3 pouces, 1,84 million de pixels ;
  • Viseur électronique à grossissement 0,74x, avec des points de 2,36 m ;
  • Prise de vue en continu à 7 ips ;
  • Modes photo 6K / 4K ;
  • Mode haute résolution : photo de 96 mégapixels ;
  • Vidéo 4K 4: 2: 0 10 bits, 60 ips, V-Log ;
  • Prise en charge de la vidéo 4K HDR ;
  • Vidéo Full HD ralenti jusqu’à 180 ips ;
  • Technologie « Double ISO », ISO 50 à 204800 ;
  • Deux emplacements pour carte SD, 1x UHS-II, 1x UHS-I ;
  • Nouvelle batterie – 470 images (avec LVF) – 1500 en mode économie 1 seconde ;
  • Wi-Fi et Bluetooth intégré ;
  • Boîtier de caméra étanche ;
  • 714 grammes avec batterie et carte mémoire.

Prise en main du Panasonic Lumix S5

Légèrement plus gros qu’un SONY ALPHA 7 III ou que le Sony A9, le Lumix S5 dispose, selon moi, de la taille idéale. Ni trop petit, ni trop gros, le boîtier tient bien en main notamment grâce à sa poignée suffisamment profonde. Tout en métal, le corps du boîtier respire la solidité. La présence de nombreux joints montre combien Panasonic a soigné la tropicalisation du S5. Ce boîtier est prêt à affronter les pires conditions météo et quand on est pro ou que l’on voyage très régulièrement c’est important, car très sécurisant.

Les commandes :

Elles sont très bien agencées ; le déclencheur est facile à atteindre. Derrière lui se trouvent trois boutons pratiques permettant de modifier rapidement la balance des blancs (WB), l’ISO et la compensation d’exposition. Derrière eux on trouve le bouton d’enregistrement vidéo d’un rouge très élégant. L’interrupteur marche / arrêt se trouve à côté du sélecteur de mode.

Le sélecteur de mode offre les modes habituels P, A, S, M ainsi que le mode iA (Auto-intelligent), le réglage S&Q (permet de filmer à vitesse lente ou rapide), ainsi que trois modes personnalisés C1, C2 et C3. La molette de mode de conduite en haut à gauche comprend: prise de vue unique, prise de vue continue, photo 6K / 4K, intervallomètre et retardateur.

Sur la partie l’arrière du boîtier, un sélecteur permet de choisir entre AF simple, AF continu et mise au point manuelle, avec, en son centre, un bouton permettant de sélectionner le mode de mise au point. Un joystick, est également présent. Personnellement je l’aurais aimé un poil plus large. Le bouton Q donne un accès rapide aux paramètres à l’écran. Ceux-ci peuvent être personnalisés, que demander de plus !

L’autofocus :

Panasonic utilise la détection de contraste, par rapport à la majorité des autres marques qui utilisent désormais la mise au point hybride par détection de phase sur le capteur. Panasonic utilise une technologie qu’ils appellent «Depth From Defocus» (DFD), qui est conçue pour donner des performances AF plus rapides. En AF-S, c’est le cas, l’autofocus fonctionne parfaitement et le point est obtenu très rapidement. Malheureusement en AF-C et en vidéo, et ce malgré la mise à jour du firmware (V.2.0), les échecs sont plus nombreux. Je ne comprends pas pourquoi Panasonic s’entête sur la détection de contraste, car les concurrents offrent de meilleurs résultats. Pour ce qui concerne la vidéo, personnellement j’utilise la mise au point manuelle, cette défaillance de l’AF-C n’est donc pas très importante pour moi, mais elle ne comblera pas de joie les vidéastes débutants…

Avec le nouveau Lumix S5, Panasonic a déclaré avoir développé de tout nouveaux algorithmes AF pour les photos et la vidéo. Ces derniers offriraient une « amélioration spectaculaire » de la mise au point par rapport aux autres appareils photo Lumix, à la fois plein cadre et Micro 4/3. Il est vrai que l’autofocus a fait un bon en avant non négligeable, mais l’AF-C reste moins performant que chez les concurrents.

En termes de performances de prise de vue en rafale, le Panasonic S5 n’est pas un dieu de la vitesse. Il permet un modeste 7 images par seconde en AF ponctuel (AF-S) et 5 images par seconde en AF-C. La rafale a sans doute été bridée pour tenir compte des difficultés de l’AF-C. J’espère que des mises à jour de firmware viendront bientôt améliorer la chose, car c’est à mon avis le seul vrai point noir de ce boîtier.

La capacité de la mémoire tampon est assez modeste avec les modes RAW ou RAW + JPEG, à environ 24 images. Cependant, avec le seul JPEG, la capacité de la mémoire tampon est considérablement augmentée et atteint plus de 999 images lors de l’utilisation d’une carte UHS-II dans le slot 1.

Pour des performances de rafale plus rapides, le S5 propose à la fois les modes PHOTO 4K et PHOTO 6K. Avec le mode PHOTO 4K les images ont une résolution de 8MP (le S5 prend des photos à 60 i/s), tandis que le mode PHOTO 6K fournit des images de 18MP enregistrées à 30 i/s.

L’écran arrière et le viseur électronique :

L’écran de 3,0 pouces 1,84 Megapixels est monté sur rotule. Le contraste de l’écran est très bon ce qui est d’ailleurs le cas aussi pour le viseur électronique (EVF).

Le viseur électronique (EVF) a une résolution raisonnable de 2,36 MP et un grossissement de 0,74x. La reproduction des couleurs est bonne, l’écran et le viseur électronique donnant une vue précise de la scène. Le viseur électronique dispose d’un œilleton en caoutchouc relativement avancé. Cela évite au nez de frotter contre le boîtier.

L’écran peut être tourné vers l’avant, ce qui est idéal pour la vidéo et les selfies. Attention toutefois au positionnement des ports micro, casque et HDMI qui peuvent gêner la rotation de l’écran lorsque des accessoires y sont branchés.

L’écran a une bonne résolution et offre de bons angles de vision. Le fait de pouvoir le tourner dans toutes les positions limite les reflets et l’éblouissement.

Les menus :

Les Menus sont bien agencés, avec des onglets séparés pour les options photo et vidéo. Lorsque vous basculez entre les modes de prise de vue photo ou vidéo, les menus s’ajustent automatiquement pour vous donner un accès rapide aux options concernées. Les sections sont codées par couleur et vous pouvez utiliser l’écran tactile pour les parcourir et modifier les paramètres. Un must !

Ports, connectivité, stockage et batterie :

Pour ce qui concerne les ports et la connectivité, le Panasonic S5 offre les ports et connexions que vous êtes en droit d’attendre d’un boîtier expert, y compris les prises microphone, casque 3,5 mm et port HDMI (dommage que Panasonic ait choisi d’intégrer le plus petit, Type D, Norme Micro-HDMI. Le S5 comprend également un port USB Type-C avec des vitesses de transfert USB3.1 ainsi que la possibilité de charger la batterie directement dans l’appareil ou d’utiliser une Power Bank sur le port USB-C (bien pratique en vidéo car l’autonomie sera bien plus importante). Le S5 prend en charge le partage de connexion USB pour les transferts d’images ainsi que le contrôle à distance à l’aide de l’application de bureau LUMIX Tether. Le S5 sera également compatible avec le logiciel LUMIX Tether for Streaming récemment annoncé par Panasonic, ce qui lui permettra d’être utilisé comme webcam pour les vidéoconférences et la diffusion en direct.

En termes de connectivité sans fil, le Panasonic S5 dispose à la fois du Wi-Fi et du Bluetooth Low Energy. De plus, il est compatible avec la nouvelle application mobile LUMIX Sync. Le S5 propose des fréquences Wi-Fi de 2,4 GHz et 5 GHz, avec 5 GHz capables d’offrir des connexions et des transferts de données à haut débit. La connexion 5 GHz est conçue pour connecter la caméra à un point de réseau sans fil (routeur) domestique ou professionnel, tandis que les connexions Wi-Fi directes aux appareils mobiles utilisent la bande 2,4 GHz.

Le Lumix S5 propose deux emplacements pour cartes SD. L’emplacement 1 prenant en charge les cartes UHS-II tandis que le second se limite à l’UHS-I. J’aurais préféré un double slot UHS-II, mais il faut bien en garder un peu pour les versions futures de ce boîtier.

Pour l’alimentation, le Panasonic S5 utilise une nouvelle batterie lithium-ion : DMW-BLK22. Elle est rétrocompatible avec les GH5 / GH5S et G9. Cependant, il est intéressant de noter que vous ne pourrez pas utiliser de batteries GH5 / GH5S / G9 dans le S5. L’autonomie de la batterie de l’appareil photo est de 440 images avec l’écran LCD et 470 avec le viseur électronique (selon norme CIPA). En utilisant le mode d’économie d’énergie LVF du S5, l’appareil photo permet 1500 clichés par charge, toujours selon les normes CIPA. En plus de permettre le chargement dans l’appareil photo, le S5 est livré avec un chargeur de batterie autonome. Une nouvelle poignée (grip) la DMW-BGS5, est vendue séparément.

Les performances du boîtier en photo :

C’est généralement pour ses qualités photo que l’on achète un boîtier et je dois dire que dans ce domaine, ce Lumix S5 m’a mis une grosse claque !

Le nouveau Lumix S5 est centré sur un capteur CMOS plein cadre de 24,2 mégapixels, le même capteur que celui du S1. Comme son grand frère, le capteur du S5 est dépourvu de filtre passe-bas optique, ce qui permet une meilleure résolution des détails fins et une netteté optimale, bien que le risque d’artefacts de moiré et d’aliasing est plus élevé.

Piloté par le dernier processeur d’image Venus Engine de Panasonic, le Lumix S5 offre une plage ISO native de 100 à 51200 ISO. La sensibilité peut être étendue à 50 ISO et jusqu’à 204 800 ISO. Le S5 offre la même plage ISO que les caméras S1 et S1H ce qui est en soi une bonne nouvelle.

Comme le S1H, le capteur du S5 dispose d’une architecture Dual ISO, avec deux circuits dédiés par pixel. Au fur et à mesure que le besoin d’ISO augmente, la caméra passe automatiquement du circuit «bas ISO» au circuit «Haut ISO» avant que ne soit utilisé l’amplificateur de gain. L’ISO de base du circuit «bas» est ISO 100, tandis que le circuit «haut» a une valeur ISO de base de 640. De 100 ISO à 640 ISO, vous utiliserez le circuit «bas», puis de 640 ISO à 51200 ISO, le boitier utilisera le circuit «haut». Ce dernier à donc pour effet de retarder l’utilisation de l’amplification de gain ce qui, au final, se traduit par un meilleur contrôle du bruit.

En plus des images habituelles de 24 Millions de Pixels (MP), le S5 peut également capturer des images haute résolution de 96 MP grâce à la stabilisation d’image intégrée au boîtier. Le mode de prise de vue haute résolution du S5 capture huit images successives, en déplaçant le capteur d’un pixel à la fois, puis en traitant toutes les données dans l’appareil photo pour vous restituer une image haute résolution. Contrairement au S1, le S5 peut produire simultanément un JPEG et un RAW en haute résolution 96 MP, alors que le S1 ne fournit qu’un fichier RAW de 96 MP.

Le système de stabilisation du S5 est légèrement moins performant que celui qui équipe ses deux grands frères S1 et S1H. La stabilisation du capteur permet de gagner 5 stops. Lorsque le boîtier est couplé avec un objectif OIS le gain passe à 6,5 stops. Les deux grands frères font mieux : capteur = 6 stops, boîtier + objectif OIS = 7 stops.

Live view composite : une première sur un boîtier plein format :

Une fonctionnalité exclusive pour un boîtier plein format apparaît sur le Lumix S5 : le mode Live View Composite, déjà présent sur les boîtiers micro 4/3 d’Olympus. C’est un mode de prise de vue innovant faisant appel à une longue exposition et facilitant l’enregistrement des paysages de nuit, de l’astrophotographie, des traînées d’étoiles, des photos prises en light painting, des feux d’artifice, etc. De même que chez Olympus, le mode composite Live View du S5 ressemble à un mode Bulb en plus sophistiqué ; le boitier «enregistre» toute nouvelle lumière atteignant le capteur. L’utilisateur regarde alors la photo se composer sur son écran arrière et décide d’arrêter la capture d’image en appuyant à nouveau sur le déclencheur.

Le mode HLG :

Le S5 dispose également d’un nouveau mode photo HLG, qui est similaire à un mode de capture de photos à plage dynamique élevée, les images HLG ne pourront être consultées que sur un téléviseur ou un écran compatible HLG afin de visualiser la plage dynamique complète de l’image. Cependant, en mode HLG, le S5 permettra également de capturer des images RAW et JPEG ordinaires pour une utilisation sur tous types d’écrans lorsqu’un écran compatible HLG n’est pas disponible.

Les autres fonctionnalités de prise de vue incluent le traitement interne des fichiers RAW par l’appareil photo, et un mode de superposition d’images.

Les performances du boîtier en mode vidéo :

Vidéo

En matière de vidéo, le Lumix S5 est étonnamment bien doté, bien que ce soit assez normal en ce qui concerne Panasonic dont les qualités en vidéo ne sont plus à démontrer. quoi que le S5 n’appartienne pas au haut de gamme, Panasonic l’a doté de capacités vidéo impressionnantes qui devraient enthousiasmer les amateurs et les professionnels.

Le Panasonic S5 offre une vidéo 4K UHD jusqu’à 60 images par seconde (ips), avec une limite d’enregistrement de 30 minutes. Passée cette durée, il faudra appuyer à nouveau sur le bouton d’enregistrement pour repartir sur une nouvelle séquence de 30 mn. Pour une durée d’enregistrement illimitée, le S5 peut filmer en 4K UHD 4: 2: 0 8 bits jusqu’à 30 ips. De plus, le S5 offre un enregistrement interne de 4K 60p 4: 2: 0 10 bits et 4K 30p 4: 2: 2 10 bits, ainsi que 4K 60p 4: 2: 2 10 bits via une sortie HDMI. Contrairement aux boitiers haut de gamme de la série S, le S5 n’offre pas d’option d’encodage ALL-Intra ; la vidéo utilise le codage Long GOP. Les vidéos sont enregistrées au format MOV ou MP4 avec une compression H.264 / MPEG-4 AVC ou H.265 / HEVC.

La vidéo Full HD est également proposée dans les modes d’enregistrement standard jusqu’à 60 ips et également avec une durée d’enregistrement illimitée. De plus, le S5 offre un mode d’enregistrement vidéo «Ralenti et accéléré». Avec le mode S&Q, le S5 peut capturer des vidéos Full HD jusqu’à 150 ips et 180 ips, puis lire les vidéos à 24p, 30p ou 60p. Il existe également un enregistrement 4K S&Q, mais uniquement jusqu’à une cadence de capture de 60 ips et en utilisant uniquement le mode de recadrage APS-C. Remarque: avec l’enregistrement Full HD S&Q, lors de l’utilisation de 150 ips ou 180 ips, la mise au point automatique continue est désactivée, bien que les options FPS plus lentes permettent la fonctionnalité AF. De plus, le mode 180fps a un angle de vue légèrement inférieur (Panasonic ne spécifie pas la quantité de recadrage).

En termes de qualité d’image vidéo, le S5 offre plus de 14 niveaux de performances de plage dynamique avec le support V-Log et V-Gamut pré-installé. Les fonctionnalités vidéo supplémentaires incluent la possibilité d’enregistrer des vidéos 4K et Full HD en utilisant toute la largeur du capteur d’image ou en mode APS-C / Pixel par Pixel. L’enregistrement anamorphique 4K est également disponible. le boitier dispose d’un enregistrement vidéo HDR et d’un timelapse intégré à la caméra à 4K 60p.

Depuis la mise à jour du firmware (V.2.0) le S5 propose l’enregistrement Cinéma 4K et la capture de vidéo RAW à 5,9K (5888×3312) jusqu’à 30p, 4K (4128×2176) jusqu’à 60p et Anamorphique 3,5K (3536×2656) à 50p vers un enregistreur Atomos Ninja V HDMI. Une variété de fonctions d’aide à l’enregistrement vidéo telles que l’affichage de l’oscilloscope vectoriel, le réglage du piédestal principal et l’opération SS / Gain (SEC / ISO, ANGLE / ISO, SEC / dB) sont également disponibles avec cette mise à jour du micrologiciel.

Un prix de vente très étudié :

À sa sortie, le SONY A7III avait jeté un pavé dans la mare tant ses qualités en photo et en vidéo étaient grandes. Avec lui, SONY montrait son incontestable supériorité en matière d’hybride plein format. On pensait alors qu’il faudrait au moins 5 ans aux autres marques pour rattraper leur retard. En fait, il n’en aura fallu que 3 aux concurrents pour nous offrir les NIKON Z6 II et Z7 II, le Panasonic S5 ou les CANON R5 et R6, des boîtiers qui sont maintenant au niveau et parfois même meilleurs que le daté SONY A7 III (je n’ai pas cité l’excellent FUJIFILM XT-4 car ce n’est pas un plein format).

En ce positionnant sous la barre des 2000 euros, le Panasonic S5 affiche clairement sa volonté de « ratisser » des clients chez les marques concurrentes. Ajoutez à cela les promotions de cette fin d’année (voir illustration ci-dessous) et vous comprendrez que la pêche aux clients n’a pas de frontières.

Cherchez un autre boîtier plein format à moins de 2000 euros capable de filmer en 6K, en 4K DCI ou en RAW ?

Personnellement j’ai profité des promotions ci-dessus pour acquérir mes deux boîtiers ce qui m’a fait économiser 1360 euros par rapport au prix habituel.

Forces et faiblesses du Panasonic S5

Partant du principe qu’aucun boîtier n’est parfait, il n’est pas inutile de mettre en exergue ses forces et ses faiblesses.

Commençons par distribuer les bons points : la taille et le poids du boîtier sont parfaits, la prise en main est très agréable, les touches et commandes sont nombreuses et très bien disposées. La construction du boîtier est très sécurisante. Le S5 peut affronter les pires conditions météo. La qualité d’image est magnifique les jpeg n’ont pratiquement pas besoin de post-traitement. La montée en ISO est bien maîtrisée (les 25 600 ISO sont utilisables en JPEG). Le LUMIX S5 dispose des fonctions V-Log et V-Gamut préinstallées, avec une plage dynamique de plus de 14 stops. Ainsi le LUMIX S5 couvre une très large gamme de couleurs, pour des performances vidéo professionnelles. Une double stabilisation de l’image permet un gain de 6,5 stops.

Ce qui pourrait être amélioré : l’autofocus en mode AF-C (notamment en vidéo). Les rafales limitées à 5 im/s limitées. La mémoire tampon un peu juste. Le recadrage en 4K 50p.

Les concurrents de Panasonic S5

Lorsque l’on parle de concurrence, il faut prendre en compte les deux utilisations possibles du boîtier : la photo et la vidéo.

Pour un usage purement photo les vrais concurrents du Panasonic S5 sont :

  • Le daté, mais toujours bon SONY A7 III. La colorimétrie des images est meilleure sur le Panasonic S5 tandis que ce dernier bénéficie d’un écran full tactile et d’un menu bien plus sympa. L’A7 III a pour lui l’autonomie et une rafale plus véloce.
  • Le Nikon Z6 II : c’est pour moi le principal concurrent du Panasonic S5 tant il est qualitatif. Avec ce boîtier les « Nikonistes » seront gâtés.
  • Le Canon EOS R6 : en photo rien à dire il fait parfaitement le job. Une définition plus importante aurait été bienvenue.

Pour un usage en vidéo :

  • Le SONY A7 III toujours qualitatif malgré son âge: le Panasonic S5, plus récent de 3 ans, hérite des gènes du S1H (mode vidéo anamorphique, capacités vidéo pro, pas de surchauffe, etc.).
  • Le Nikon Z6 II : celui-là est aussi bon en vidéo qu’en photo !
  • Le Canon EOS R6 : les problèmes de surchauffe persistent malgré une mise à jour du firmware. Il est donc disqualifié.
  • Le SONY A7S III : voilà un vrai rival, mais il est vendu plus de 3500 euros… Idem pour le grand frère du S5, le S1H.

Pourquoi je quitte Sony pour Panasonic ?

Après l’achat de mon premier boîtier Sony (A7 III) et jusqu’à celui de l’Alpha 9 je dois dire que Sony est parvenu à satisfaire une grande partie de mes exigences professionnelles : boitiers légers, excellents autofocus, qualité des photos en RAW et en JPG, autonomie, fonctions vidéo, qualité des optiques, etc. Malgré cela, aucun boîtier n’est parfait et j’attendais avec impatience l’arrivée du Sony A7 IV en espérant qu’il corrigerait certains défauts de la génération précédente.

J’attendais principalement du SONY A7 IV :

  • Un écran arrière monté sur rotule beaucoup plus pratique pour photographier dans certaines positions ou pour photographier discrètement.
  • Un écran full tactile bien plus pratique à l’usage. Je sais que Sony dispose de la technologie et je ne comprends toujours pas pourquoi elle ne figure pas sur l’ensemble de ses boîtiers pros.
  • Une colorimétrie améliorée, notamment la gestion des couleurs vertes qui chez Sony ne font pas naturel.
  • Une gestion des menus améliorée : il semble que ce soit le cas du Sony A7S III. Il est temps que les nouveaux menus arrivent sur l’ensemble des boîtiers.
  • Des fonctions vidéo améliorées. Je sais qu’on en veut toujours plus, mais le professionnel doit offrir ce qui ce fait de mieux à ses clients.
  • Enfin des boîtiers plus costauds et mieux tropicalisés. J’ai toujours hésité à sortir mon Alpha 9 par très mauvais temps en raison d’une tropicalisation qui laisse à désirer.

Constatant que le Panasonic S5 rassemblait toutes les améliorations que j’attendais du futur Sony A7 IV, il n’était plus nécessaire pour moi d’attendre. Mais les raisons évoquées ci-dessus ne sont pas les seules pour expliquer mon départ de chez SONY, il faut aussi ajouter :

  • Que le Panasonic S5 est vendu moins de 2000 euros ce qui ne sera certainement pas le cas du Sony A7 IV.
  • Que le Panasonic S5 propose une qualité d’image en JPG et RAW bien supérieure à celle de l’Alpha 9.
  • Que le Panasonic S5 propose une meilleure montée en ISO que l’Alpha 9.
  • Que le Panasonic S5 propose des modes inconnus chez Sony (Photo HLG – Live view composite – Surimpression d’images – Post focus – Etc.).
  • Que le Panasonic S5 dispose de fonctions vidéo très évoluées et propres à satisfaire les vidéastes exigeants.

Je précise, et c’est important, que je ne suis pas sponsorisé par Panasonic et que tout le matériel dont je dispose aujourd’hui a été acheté avec mes propres deniers (ou plutôt avec l’argent de la revente de mon matériel Sony). À cette occasion, je voudrais remercier, une fois de plus, le magasin Images Photo Cholet dont je vous rappelle qu’il accorde des conditions particulières aux lecteurs de ce blog (bonne reprise de votre matériel d’occasion – frais de port offerts – etc.).

Je précise aussi que cet article n’est qu’un avis, le mien, et que chacun est libre de se faire sa propre opinion sur le matériel décrit et de ne pas tenir compte de mon avis. Comme je l’ai dit dans un précédent article, un matériel qui s’adapte parfaitement à ma pratique photographique ne s’adaptera pas nécessairement à la vôtre.

Changer de marque, une décision importante :

Le changement de marque est une décision importante, car le remplacement du ou des boîtiers implique souvent de renouveler ses optiques et certains accessoires comme le ou les flashs, par exemple. Mais ce changement offre aussi un avantage, celui d’obtenir la possibilité de repenser le contenu de son sac en prenant en compte ses besoins actuels et futurs.

Pour ce qui me concerne, je pratique le reportage de mariage (photo et vidéo), la photographie immobilière pour de nombreuses agences de ma région, la photo d’architecture et la photo aérienne. Voici donc la liste du matériel que j’ai choisi pour mener à bien ces différentes missions :

Les boîtiers :

  • 2 Panasonic Lumix S5.
  • 1 Panasonic Lumix G9 (réservé à la pratique de la photo animalière, une de mes passions).

Les optiques plein format :

  • Sigma 14-24 – F/2.8 – DG DN Art.
  • Sigma 24-70 – F/2.8 – DG DN Art.
  • Panasonic Lumix S 70-200 – F/4.
  • Sigma 85mm – F/1.4 – DG DN – Art.
  • Panasonic 24-105 mm – F/4.
  • Panasonic 20-60mm F/3.5-5.6 (objectif du kit).

Cette liste sera complétée un peu plus tard par une optique fixe très lumineuse 24 ou 35mm f/1.4 (pour les soirées de mariage) et vraisemblablement le Sigma 105 mm f/2.8 Macro.

Optique Micro 4/3 :

  • Panasonic 100-400mm – F/4-6.3 (Equivalent à 200-800mm sur le G9).

Drone :

  • drone dji mavic air 2 fly more combo.

Accessoires :

  • Une poignée grip pour Panasonic S5 – DMWBG-S5E.
  • Une poignée grip Panasonic G9.
  • 2 trépieds carbone + différentes rotules
  • Un monopode vidéo + rotule vidéo manfrotto.
  • Un stabilisateur Ronin SC2.
  • Un flash GODOX AD200.
  • Un flash GODOX V860 II.
  • Modifieurs de lumière, parapluie, softbox…

Et le test du boîtier dans tout ça ?

Je sais que vous auriez aimé trouver plein de photos ainsi qu’une vidéo tournée avec le S5. Mais cet article est déjà très long… et j’ai voulu vous livrer rapidement mon analyse concernant ce nouvel hybride 24×36 Panasonic. Rassurez-vous, je vous réserve un test complet avec de nombreux exemples (photos de jour, de nuit, en basse lumière, montée en ISO, modes haute définition, vidéo, time lapse, etc.).

Pour conclure, je pense que vous l’avez compris, ce nouveau boîtier m’a totalement convaincu. Une qualité d’image exceptionnelle, la possibilité de produire des vidéos encore plus belles, et tout cela avec un plaisir d’utilisation renouvelé grâce à une ergonomie sans faille. Merci à Panasonic de nous offrir une telle petite merveille à ce niveau de prix !

Ceux qui pourraient être intéressés dépêchez-vous les promos se terminent bientôt !

Je vous souhaite de passer de très belles fêtes de fin d’année. Prenez soin de vous.

Jean-Michel

7 réflexions sur “Panasonic S5 : un plein format qui a du caractère et que j’adore !

  1. Jérôme Hubert

    Merci pour cet article sur le Panasonic S5.
    Je partage entièrement ton avis, aussi bien les points positifs que les points négatifs, du moins pour la partie photo car je ne fais pas de vidéo.
    Je possède ce boitier depuis sa sorite et j’en suis entièrement satisfait. La qualité des photos est vraiment top tout comme la montée en ISO.
    Je ne regrette pas mon switch de fujifilm (X-Pro2) vers Panasonic, sauf pour les simulations de film.
    Tout comme toi, j’utilise le G9 pour la photo animalière mais le S5 et Sigma 100-400 s’en sortent aussi très bien.

    J’aime

  2. hermand christophe

    Encore un article qui fourmille de précisions techniques hyper professionnelles. Fais toi donc plaisir avec un beau nouveau boitier (et passez de belles fêtes). @ bientôt.

    J’aime

  3. Frédéric GUYON

    Bonsoir ,
    heureux possesseur d’un G9, mais toujours un peu frustré de la qualité en basse lumière, est-ce que le gain qualitatif vaut vraiment le saut vers la gamme S de Pana par rapport à ce G9 que j’adore pour tout le reste??
    Merci du retour.
    Frédéric

    J’aime

    1. Pour avoir testé et utilisé beaucoup de boîtiers des principales marques que sont Canon, Nikon, Sony, Fujifilm, Olympus et Panasonic, je dois dire que les premières photos avec le Panasonic S5 m’ont mis une grosse claque. Le capteur de ce boîtier est une pure merveille pour la photo de paysage. C’est beaucoup mieux que le G9. Il y a deux problèmes toutefois : le prix des optiques plein format chez Panasonic (mais ce sont des habitués des promos délirantes) et l’autofocus (à s’entêter sur un système archaïque, Panasonic s’est fait larguer par toutes les autres marques…). J’ai revendu mon S5 à cause d’un autofocus incompatible avec la photo que je pratique, par contre question qualité des photos et gestion des couleurs, ce S5 est une pure merveille. Je te conseille de faire des essais dans un magasin photo avant d’acheter.
      Jean-Michel

      J’aime

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