La photo animalière accessible à tous
Les parcs animaliers et les zoos offrent d’excellentes opportunités pour s’approcher au plus près des animaux sauvages. Ce sont des endroits idéaux pour s’initier à la photo animalière, sans risque, et bien moins chers qu’un voyage en Afrique. Avant de vous aventurer au Kenya ou en Afrique du Sud, il est bon de faire vos premières armes proche de chez vous, afin d’acquérir quelques automatismes. Les conseils suivants devraient vous aider à remplir cette mission.
Les deux manières d’aborder le sujet
Vous pourrez vouloir réaliser des images qui ressemblent à celles produites lors d’un safari dans une réserve naturelle ou, au contraire, souhaitez souligner la captivité des animaux rencontrés. Nous allons étudier les deux cas de figure.
Photographiez en « mode safari »
Pour isoler les animaux de leur contexte de captivité, vous devez tout d’abord prendre soin d’éviter de photographier les grillages, barreaux, enclos ou autres palissades en béton. La photo ci-dessous ne laisse planer aucun doute quant à la captivité de cet ours.
Vous devez donc prendre soin de trouver un angle de vue montrant l’animal dans un environnement naturel, non modifié. La photo ci-dessous ne montre aucune trace de captivité.
Une autre astuce consiste à zoomer au maximum afin de ne montrer qu’une partie de l’animal. Ces cadrages très serrés permettent également de réaliser de belles images. En voici deux exemples.
Si l’animal un oiseau par exemple, que vous souhaitez photographier se trouve derrière un grillage, collez votre objectif contre le grillage jusqu’à le toucher, ainsi il sera totalement invisible sur la photo. J’ai utilisé cette technique pour le cliché ci-dessous. Vous pouvez constater que le grillage n’est pas décelable sur la photo.
La très faible profondeur de champ, résultant du choix d’une grande ouverture, m’a permis de flouter l’arrière plan afin que le grillage, présent derrière l’oiseau, soit lui-aussi invisible.
Insectes, serpents et poissons
Pour ces espèces, placées dans des aquariums ou des terrariums, il faudra photographier à travers une vitre (pas toujours très propre). Deux possibilités s’offrent à vous. La première est semblable à la technique utilisée pour le grillage ; placez votre objectif tout contre la vitre afin d’éviter de photographier les reflets. Choisissez un endroit où la vitre est bien propre. Bien qu’efficace, cette méthode est toutefois limitée car il ne sera pas possible d’orienter votre objectif comme bon vous semble. La seconde méthode est plus polyvalente. Vissez un filtre polarisant circulaire sur votre objectif afin de réduire, voire de supprimer complètement, les reflets présents sur la vitre.
Photographier les oiseaux en vol
Pour photographier les oiseaux en vol et obtenir des images nettes il convient de prendre certaines précautions :
- Si votre objectif est assez lourd, comme c’est le cas de mon 120-300 f/2.8 Sigma Sport, je vous conseille d’utiliser un trépied est une rotule fluide. Une rotule pendulaire de préférence ou une bonne rotule à boule.
- Les journées ensoleillées, je monte mes ISO jusqu’à 400 et j’utilise une ouverture de f/4 ou f/5.6. Ainsi, je bénéficie d’une vitesse très rapide (généralement supérieure à 1/2500s).
- Enfin je règle l’autofocus pour un fonctionnement en continu (AFC) et je sélectionne le déclenchement en rafales rapides.
- Si la lumière vient à manquer, je conserve l’ensemble des réglages ci-dessus à l’exception des ISO que j’adapte aux conditions de lumière. Montez les ISO jusqu’à ce que la vitesse soit supérieure à 1/2000s.
Photographiez des animaux captifs
Si c’est ce type de photographies que vous souhaitez prendre, pour dénoncer certains abus par exemple, la prise de vue sera beaucoup plus simple car vous n’aurez pas à dissimuler les barrières, palissades, grillages ou barreaux. Il suffira simplement de cadrer l’animal en prenant soin d’intégrer son environnement dans vos photos. Pour cela une courte focale sera préférable à un puissant zoom. Ainsi, vous pourrez efficacement mettre en évidence les conditions de captivité de l’animal.
Derniers conseils pour aborder le sujet correctement
- Si vous ne travaillez pas, préférez les jours de semaine au week-end. Les parcs et zoos sont moins fréquentés, vous serez donc plus tranquille, les animaux aussi.
- Les mammifères et les oiseaux sont plus actifs aux premières heures de la journée. Je vous conseille donc d’entrer dans le parc ou le zoo dès l’ouverture.
- En faisant l’essentiel de vos photos dès l’ouverture, vous profiterez des meilleures lumières. Lorsque la lumière sera plus dure, profitez en pour faire les gros plans dont j’ai parlé ci-dessus.
- Si vous souhaitez faire des photos d’un animal en particulier, soyez patient. Il vaut mieux attendre une heure et ramener une très belle photo que photographier des situations banales et sans intérêt.
- Enfin, soignez votre cadrage. Pensez à laisser de l’espace devant les yeux de l’animal et ne cherchez pas à l’enfermer dans votre image, il est déjà en captivité…
Voilà, j’espère que ces quelques conseils pour permettront de réaliser de belles images.
A très bientôt.
Jean-Michel
Oh oh je reconnais la Réserve Africaine…enfin ses animaux…Nous y allons tous les quinze jours et nous y passons 6 ou 7 heures sans nous lasser, et on fait de jolies photos effectivement, les animaux sont captifs mais avec de l’espace…En ce moment beaucoup de naissances…
J’aimeJ’aime
Le fait de mettre des animaux dans des parcs peut prêter à controverse mais si nous souhaitons que nos petits enfants puissent connaître certaines espèces, c’est surement La Solution.Que nous diraient-ils s’ils étaient dotés de la parole ? Tel est le mystère et je pense que bon nombre d’entre vous aimeraient connaître leur sentiment. Le fait que des guépards soient nés récemment montre qu’ils aient pu s’adapter et donc je l’espère ne pas être trop malheureux. Pourrait-on envisager une sortie à Sigean ???
J’aimeJ’aime