DE LÃO CAÏ À HAÏ PHONG


L’aventure, c’est l’aventure…

Quatre par cabine, voici le train de nuit qui nous amène à LÃO CAÏ.

C’est spartiate et même si l’espace vital est mesuré, il est suffisant pour la nuit. On peut passer aux choses sérieuses : Grimper sur les couchettes du haut. Ce sera un jeu d’enfant avec l’entrainement pratiqué…

Ne reste plus qu’à trouver le sommeil et là les choses se compliquent, le train sonne comme un Trong Com et s’agite comme un buffle en colère.

Il est six du matin lorsque nous entrons en gare de LÃO CAÏ. Fort à parier que dans le bus qui nous mènera à SAPA, certains finiront leur nuit.

Là bas c’est la campagne, il y a des arbres, c’est vert et c’est dimanche. Le marché nous attend et là – une fois de plus – c’est une rencontre surprenante.

Si vous aimez les marchés, en voici un qui devrait vous séduire. Un brouhaha permanent, ça va de soi, coloré, immense, parfois insupportable lorsqu’il s’agit d’animaux, parfois stimulant tant l’ambiance est pittoresque, tant c’est végétal en certains endroits, tant l’artisanat est présent, tant c’est vivant malgré la pluie.

DSC00980.jpgDSC00983.jpgDSC01020.jpgDSC01041.jpgDSC01056.jpgDSC01058.jpgDSC01069.jpgDSC01080.jpgComme nous étions sur une journée de transit un tantinet fatigante, il fallait la clore en mode détente, aussi c’est tranquillement et dans un restaurant Hmongs Noirs que le repas nous attendra : Rien que des spécialités et que c’était bon !!!!

Et voilà lundi qui pointe son nez. Nous sommes le 26 février, nous irons à la rencontre des « minorités ethniques » à BÀC HÀ.

Mais de temps à autres, les choses s’inversent : femmes H’mongs noirs et rouges souvent très jeunes et déjà mères et Dzay dont la coiffe est rouge nous attendent à la sortie de l’hôtel. Il n’y a pas de véritables rivalités entre elles. Mais toutes ont ce même besoin d’argent pour simplement subsister et l’artisanat qu’elles présentent y contribue en partie.

DSC01181.jpgAutant vous le dire de suite, c’est ENCORE un souvenir magnifique. Le plus incroyable c’est l’état d’esprit dans laquelle cette balade vers le village vous transpose.

Mille choses magnifiques s’offrent à nos yeux : les bambous immenses, les brumes subtiles et malicieuses qui se soucient d’apporter un rien d’extraordinaire au paysage ou qui vous le subtilise tout entier, ces femmes et ces jeunes enfants surtout, en costume traditionnel, qui vous suivent et vous assaillent de toutes parts pour tenter de vendre les travaux de couture et de broderie, une campagne qui ressemblerait presque à la nôtre si ce n’est que les pêchers sont en fleurs, que les vaches sont des buffles et qu’ils broutent dans les rizières avec de l’eau à mi-cuisses. Il y a eu aussi le petit chemin boueux et la chute spectaculaire de l’un des nôtres sans gravité heureusement, un demi-tour insensé mais réussi et prétexte pour certains d’une « photo de mode » et toujours ces repas où se succèdent – parfois trop vite – des mets à la saveur délicieuse, etc.

DSC01189.jpgDSC01200.jpgDSC01213.jpgDerrière ce circuit, il y a le groupe qui porte, qui pousse, qui a confiance, qui prend beaucoup de place, qui bourdonne, qui demande…

C’est ainsi que sur le chemin qui nous ramène à la gare, la bande des 14 décide elle-même des arrêts afin de saisir sur la pellicule :

  • un marché en bordure de route où elle goûte tout à fait fortuitement au riz gluant cuit dans des bambous évidées et
  • des paysages somptueux où les différentes cultures de légumes s’exposent en terrasses, sur fond kharstique.

Puis, le train. Il se fera plus aimable pour nous ramener à Hanoï. Demain, c’est un départ/arrivée pour la Baie d’Ha Long tant espérée.

Le 27/28 février 2018 – LA BAIE D’HALONG 

« Une impatience capricieuse ruine les plus grands projets » – Confucius

Combien sommes-nous à avoir rêvé de ce lieu MAJUSCULE ? Alors Pardon Confucius de piétiner d’impatience… Ne dit-on pas que c’est une des 7 merveilles à découvrir.

Durant le trajet qui nous y emmène, TIEN évoque les années de guerre, notamment celles entre 68 et 72 contre les américains – les plus dures – car ceux-ci n’hésitaient pas à utiliser La dioxine lors de bombardements. 10% de la population vietnamienne est encore atteinte de malformations physiques aujourd’hui. Il parle des nombreux procès contre les Etats Unis afin d’obtenir réparation au travers d’aides financières, par exemple… Aucune des procédures menées n’a abouti.

Après plusieurs arrêts (le premier pour la « découpe tourbillon » de l’ananas, le second pour découvrir les huitres perlières), notre impatience est grandissante dans la perspective toute proche de la récompense… Nous l’avons tant fantasmé ce lieu, va t-il nous décevoir ?

Mais non, c’est un vrai privilège que d’être là et d’ailleurs, la petite troupe s’est tue, puis elle s’est figée aux premiers paysages. C’est somptueux. À bas, les téléviseurs et leur influence pernicieuse, place à la beauté toute simple, toute nue, toute calme, époustouflante !
Voyez notre bande de jeunes, les yeux écarquillés et sans voix, lorsqu’elle monte en file indienne dans la Jonque.
Déjà le moteur s’échauffe, le quai s’éloigne.
On y est ! La brume aussi mais qu’importe. Tous les appareils photos, tous les objectifs, tous les gadgets sont dehors, l’idée c’est de profiter du lieu de mille façons, photos, films, Time Lapes et puis en prendre plein nos mirettes. La jonque est pour nous durant 24 heures. C’est le Top du Top.
D’ailleurs les mots me manquent autant vous laissez avec les images.

DSC01247.jpgDSC01258.jpgDSC01261.jpgDSC01566.jpgNe croyez surtout pas que nous n’étions que des contemplatifs. Il nous a fallu par deux fois être sportifs : Entre la grotte de la surprise et celle de Ti Top, ce sont près de 600 marches que nous montions.
Qu’il fasse beau ou qu’il pleuve, quelle importance et même c’est tant mieux. Nous voulions la Baie d’Halong et sa dimension émotionnelle, nous l’avons eue. Merci TIEN, même si tu nous dis que pour la découvrir dans sa totalité, il nous faudrait plusieurs semaines.

Nous retrouverons la terre ferme avec de belles images dans nos têtes et nos cartes SD. Sans plus tarder, direction Cát Bà.. pour un quartier libre et c’est encore en bateau que nous rejoindrons  la plus grande île habitée de la Baie. Nous accostons à GIA LUAN.

DSC01698.jpgNous ne pouvions visiter le Vietnam, sans faire un travail de mémoire. TIEN évoque ce lourd passé avec beaucoup de pudeur. Il nous propose même de visiter une grotte qui témoigne de ces nombreux combats durant les deux guerres meurtrières ; celle de 1946/1954 (qui  mettra fin à l’empire colonial français) et celle de 1955/1975 (qui actera la défaite des américains et la réunification du Vietnam sous l’égide communiste). La forteresse naturelle et totalement invisible dans cette nature luxuriante accueillait les combattants  blessés (Viet Minhs, puis Viet Congs). 17 chambres y étaient aménagées. Deux salles immenses permettaient également à l’état major de tenir ses réunions stratégiques. C’est parfois oppressant, certain pourrait vous le confirmer. C’est dans ce décor qu’il y a 20 ans, se tournait le film Indochine.

Nous voilà maintenant arrivés dans la cité balnéaire de CAT BA et je vous propose une Sirandane, vous savez ces petites devinettes auxquelles nous jouions enfants :
Celui qui la fait la vend, celui qui l’achète la mange, celui qui la mange n’est pas toujours italien… Oui, nous avons craqué ! Pause pour tout et notamment pour le riz. Ce sera pizza ce soir, séances de massages, et même petite balade dans ces minuscules embarcations qui font le charme de la région.

DSC01770.jpgEt puis, pause pour la bruine aussi. Le soleil nous cueillait gentiment à la descente du bus et il nous accompagnera d’ailleurs à HAÏ PHONG, dernière étape de notre périple dans le Nord.
Nous sommes le premier jour du mois de mars, déjà !!!

DSC01971.jpgDSC01974.jpgHAÏ PHONG : Plus d’un million d’habitants, il va sans dire que nous retrouvons ici le tumulte, la confusion de la circulation, l’agitation. Mais la ville – portuaire – n’en est pas moins étonnante entre modernité et traditions, entre ce passé colonialisme et cette volonté affichée d’avancer : Voyez l’opéra et sa façade jaune à l’architecture néo-colonialiste, voyez ce grand marché aux fleurs d’où s’échappent des senteurs exceptionnelles. C’est une véritable explosion de couleurs et un magnifique sujet pour nos photographes, bien évidemment.

DSC01980.jpgDSC02019.jpgDSC02044.jpgDSC02057.jpgNous ne nous attarderons pas, dommage ! Retour sur Hanoï, juste après la visite de la Pagode de Du Hang.
La nuit sera courte, nous le savons : le lever est prévu à 4 heures du matin demain pour prendre un vol qui nous déposera à HUE.
Le centre du Vietnam n’attend que nous, le soleil aussi paraît-il : Nous gagnerons encore 10 degrés, mais nous quitterons TIEN…

DSC02027.jpgSur le verso de notre carte postale, nous avons rédiger hâtivement ces quelques mots  :

Trop heureux ! Quel beau voyage, quelle équipée formidable
Vite la suite que l’on vous raconte…

Les 14

 

 

 

 

 

 

 

10 réflexions sur “DE LÃO CAÏ À HAÏ PHONG

  1. Laurence

    Encore un récit tellement vivant et sincère qu’ on a l impression d être un peu avec vous…
    Passez du bon temps les amis et régalez nous de vos textes et de vos photos..on est fans !!!!!!

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  2. Aude

    Petite question : excepté Tien, y a t il des vietnamiens au vietnam, ou bien le pays n’est il peuplé que de vietnamiennes ?
    Je ne crois pas avoir aperçu un seul représentant de la gent masculine sur les photos…
    16 bises (une chacun, et une de plus à mes pater et mater )

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  3. Tricard samuel

    Ceci n’est pas un reportage, ce sont des photos de vacances qui manquent d’âme et d’inspiration. Les portraits au flash c’est vraiment moyen et mal venu. Les cadrages je n’en parle même pas!!!!!!

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