Vidéo : le son, une importance capitale !


En matière de vidéo, il faut savoir que le son est plus important que l’image. Une très belle image accompagnée d’un son médiocre  ne donnera jamais un bon film. Allez, suivez-moi, je vous donne quelques informations importantes sur la prise de son audiovisuelle.

L’importance du son dans une production audiovisuelle

Au risque de me répéter, je vous rappelle que la qualité du son est plus importante que celle de l’image. Un mauvais son, associé à de belles images, détruira tout l’intérêt d’un film, alors qu’un excellent son placé sur des images moyennes  sera bien mieux  accepté.

Pour moi, le son représente 70 % du capital d’un film, l’image se satisfaisant des 30 % restant.

Connaître le potentiel de son matériel pour l’utiliser au mieux

Les micros qui équipent nos appareils photo numériques sont mauvais ou, pour certains, à peine  » moyens « .

La miniaturisation des micros intégrés dans nos appareils photo ne leur permet  pas d’atteindre un bon niveau qualitatif , et leur emplacement dans l’appareil non plus, car ils enregistrent le moindre bruit de fonctionnement (moteur de l’autofocus, bruit de manipulation, etc.).

Je vais ici  m’abstenir d’énumérer tous les types et marques de micros vendus sur le marché. Afin de ne pas compliquer inutilement les choses, je me limiterai aux micros dont je me sers personnellement, et qui devraient aussi répondre à l’ensemble de vos besoins.

Rode VidéoMic Pro+

C’est le micro que j’utilise lorsque je filme des mariages. Simple à manipuler , il est très bon dès lors que vous vous trouvez à deux ou trois mètres de votre sujet. C’est sans doute le micro le plus utilisé par les vidéastes aujourd’hui.

Comme l’explique Steven dans sa vidéo, ce micro va principalement capter les sons provenant de l’avant, tout en enregistrant, plus faiblement, les sons d’ambiance venant du haut, du bas et de l’arrière.

Ce nouveau modèle offre la possibilité d’enregistrer simultanément 2 pistes (1 piste normale et une piste de secours à -10 DB afin d’éviter d’écrêter les sons trop violents).

Il est doté d’une batterie rechargeable offrant une très belle autonomie et s’allume automatiquement lors de la mise en route de l’appareil photo. De la même manière, l’alimentation du micro se coupe lorsque vous éteignez votre boîtier. Un très bon dispositif qui préserve la batterie du micro tout en évitant d’oublier de l’allumer, ce qui arrivait de temps en temps avec l’ancien modèle (RODE VideoMic Pro)…

Seul le prix de ce micro était un handicap (environ 360 euros au moment de sa sortie), mais aujourd’hui on le trouve à 240 euros sur amazon.fr, ce qui est bien plus raisonnable.

Sur un mariage, j’emporte avec moi deux RODE VideoMic Pro+, car une panne peut toujours survenir et il faut être prévoyant. J’emporte également un RODE VideoMicro (voir illustration ci-dessous), un petit micro de très bonne qualité qui fonctionne sans batterie – il utilise celle de l’appareil photo. Il me servait de micro de secours avant que j’utilise un  deuxième RODE VideoMic Pro+. Il m’arrive encore de l’utiliser aujourd’hui, lorsque je filme en « multicam » (plusieurs caméras).

Prise de son : le problème particulier de l’interview

Pour les interviews* on utilise le plus souvent un micro cravate. Ce type de micro convient également à ceux qui enregistre des tutoriels et se filment seuls (Youtubeurs).

interviews : ici, l'expression est entendue au sens large. Par interview, il faut comprendre "prise de son de quelqu'un qui s'exprime", et non pas le traditionnel questions/réponses des journalistes.  

Le micro cravate se place à une trentaine de centimètres de la bouche de l’orateur. Sa particularité vient du fait qu’il filtre les sons d’ambiance afin de ne conserver que la voix de celui qui s’exprime.

De nombreux modèles de micros cravate existent sur le marché, certains avec fil d’autres sans. Il y en a également à tous les prix, les plus chers étant bien entendu les micros sans fil.

Personnellement, je n’utilise pas de micro cravate pour les interviews. Je préfère me servir d’ un dictaphone et notamment le modèle ICD-TX650 de SONY. Ce dernier peut s’utiliser comme un micro cravate. Une pince permet de le fixer où vous voulez. Vous appuyez sur un bouton et l’enregistrement commence. Le son est alors stocké au format MP3 directement dans le dictaphone. La qualité du son est excellente.

Le premier avantage du dictaphone de SONY, c’est son prix : à peine plus de 120 euros pour un matériel totalement autonome et sans fil. Le deuxième avantage vient du fait que vous n’avez pas besoin d’enlever le RODE VideoMic PRO+ qui se trouve sur votre appareil photo. Enfin, le dictaphone de Sony est tout petit et ne pèse que quelques grammes. Une fois sa batterie interne chargée, vous pouvez l’utiliser pendant plusieurs heures.

Le clap permet de synchroniser image et son.

Sachant que le dictaphone enregistre le son dans sa propre mémoire, il faut ensuite le brancher à votre Mac ou PC afin de transférer les différents fichiers MP3. Lors du montage de votre film, il conviendra de synchroniser le flux vidéo avec la bande son. Pour faciliter ce travail, je fais un simple « clap » avec les mains en début d’enregistrement. Ce repère sonore permet ensuite de synchroniser le flux vidéo avec la bande son.

Sonorisation de votre film : utilisez de la musique libre de droit

Si vous vendez votre production audiovisuelle (film de mariage par exemple), il est important de n’utiliser que des musiques libres de droit.

interface du site Artlist.io

De nombreux sites vendent des morceaux de musique originaux et vous attribuent une licence d’utilisation, parfois à vie. C’est le cas du site que j’utilise professionnellement : Artlist. Un abonnement annuel (moins de 180 euros) permet de télécharger un nombre illimité de musiques. Ces morceaux musicaux peuvent ensuite être utilisés à vie dans des productions personnelles, et même commerciales. À ce tarif, il est inutile de prendre des risques avec de la musique « protégée » par des droits d’auteur, d’autant que vous pouvez télécharger légalement des dizaines de milliers de morceaux.

Avec Artlist, vous pouvez obtenir le droit d’utilisation à vie, et sans aucune restriction, de plusieurs milliers de titres musicaux originaux. Lorsque vous avez téléchargé suffisamment de titres, vous vous désabonnez et le tour et joué.


J’espère que ce petit article vous aura ouvert les yeux sur l’importance du son dans une production audiovisuelle. Le matériel cité dans ce post est très bon, pour une utilisation personnelle et même professionnelle. Bien entendu, ce matériel ne vous permettra d’obtenir une qualité « ultra pro ». Mais en avez-vous vraiment besoin ?

Dans le prochain article, j’aborderai la manière de stabiliser les plans.

À très bientôt !

Jean-Michel

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