Aujourd’hui je souhaite vous parler d’oiseaux de zones humides : Les Guifettes.
Sur les 4 espèces connues dans le monde, 3 sont visibles en France : La Guifette moustac, la Guifette noire et la Guifette leucoptère. La quatrième, la Guifette des galets, étant endémique de Nouvelle Zélande.
Oiseaux migrateurs, on peut les voir dès le printemps. Proches des Sternes, elles volent gracieusement et sans relâche au dessus de marais ou plans d’eau à la recherche de nourriture.
La Guifette moustac (Chlidonias hybrida)

Avec une taille de 29 cm et une envergure de 64 à 70 cm pour un poids de 80 à 95 g. c’est la plus grande des Guifettes.
En été le bec est rouge, a tête est noire sur le dessus, blanche sur les côtés et le reste est gris plus ou moins sombre; elle a une encoche profonde à la queue.

En hiver les couleurs tirent vers le blanc et le bec devient noir. Elle peut être confondue avec la Sterne pierregarin. En été, son plumage est unique et l’on remarque notamment la blancheur de la joue mise en valeur par la calotte noire et le dessous gris.

La Guifette moustac vole juste au-dessus des eaux pour se nourrir. Elle a un vol gracieux et plus rapide que la Guifette noire, avec des piqués. Elle se nourrit de libellules, de larves d’insectes aquatiques, de coléoptères, de têtards et de rainettes, ainsi que de petits poissons et des crustacés qu’elle trouve à la surface de l’eau.

La Guifette noire (Chlidonias niger)

Sa taille est de 28 cm et son envergure de 57 à 65 cm pour un poids de 50 à 75 g.
Au siècle dernier, elle était largement distribuée sur le territoire français. À l’heure actuelle, la zone de reproduction de la Guifette noire ne concerne plus que les marais de la façade atlantique. On la rencontre dans le Sud de la France lors de haltes migratoires, surtout au printemps.

En plumage nuptial, c’est un oiseau dont le manteau et les couvertures gris noirâtre contrastent avec la tête et le dessous plus sombres, semblant presque noirs. Le dessous de l’aile est gris pâle, le bas-ventre blanc frappant. Le bec est noir, les pattes rougeâtres.
Pendant la nidification, c’est une guifette des eaux douces, fréquentant les lacs, les étangs et les marais avec végétation riveraine ou flottante fournie.

Le régime de la Guifette noire est constitué principalement d’insectes aquatiques et de leurs larves, mais elle se nourrit également de petits poissons en eau peu profonde.

Elle chasse en volant à faible hauteur au dessus de l’eau, la tête un peu penchée, louvoyant au hasard en quête de proies. Le moment venu, elle pique vivement et cueille avec précision, de son bec fin et pointu, l’animal repéré. Elle agrémente également son régime d’araignées, de têtards, de sangsues et de petites grenouilles.
La Guifette leucoptère (Chlidonias leucopterus)

C’est la plus rare des Guifettes !
Sa taille est de 27 cm et son envergure de 58 à 67 cm pour un poids de 40 à 80 g.

Assez semblable à la Guifette noire elle en diffère légèrement par les proportions : bec plus court, pattes plus longues, ailes plus larges et queue à peine échancrée; son plumage est également different: Chez l’adulte nuptial, le bord antérieur de l’aile et le croupion blancs contrastent avec le reste du corps (tête, couvertures sus-alaires, poitrine et ventre) noir d’encre. Les pattes et le bec sont rouge vif. Les adultes en mue ont la tête et le dessous tachetés de blanc comme la Guifette noire mais ils s’en distinguent nettement par leurs couvertures sous-alaires noires.

Les Guifettes leucoptères se nourrissent principalement d’insectes aquatiques. Occasionnellement, elles ingèrent des petits poissons et des têtards. Elles recherchent leur alimentation dans une grande variété de paysages humides, notamment les prairies inondées, mais également dans les terres cultivées sèches et dans les steppes. C’est un prédateur de plein vol accompli qui peut utiliser plusieurs techniques, y compris celle du vol stationnaire.


Les Guifettes sont en forte régression dans la plupart de l’Europe. Elle est menacée principalement par la destruction de son habitat, par suite du drainage des zones humides et de la canalisation des rivières, l’eutrophisation des eaux, la disparition de la végétation submergée, la pollution des eaux qui peut réduire la disponibilité de nourriture et les dérangements dus au tourisme et aux sports aquatiques.
Voilà pour les portraits de ces beaux oiseaux, fort gracieux mais difficiles à photographier car ils sont très rapides et virevoltants …

Michel FERNANDEZ
Plus de photos sur mon site : Mes photos Nature
Bonjour Jean Michel .
Merci de ce superbe article ornithologique richement documenté de jolies photos et très complet dans sa description . Bon w-e à toi .
J’aimeAimé par 1 personne
Désolé Emile, mais cet article est signé Michel Fernandez. Il faut rendre à césar, …
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Michel pour ce superbe article fort bien documenté.
J’aimeAimé par 1 personne
Encore des oiseaux que je ne connaissais pas, merci Michel pour cet article très intéressant.
Claire.
J’aimeAimé par 1 personne
Michel,
je reste admiratif de tes connaissances naturalistes. Chapeau bas !
J’aimeAimé par 1 personne
vraiment très intéressant, et toujours avec de superbes photos, merci Michel Fernandez
J’aimeAimé par 1 personne
Merci Michel pour ce joli billet qui nous apporte un peu plus de connaissance à chaque fois.
J’aimeAimé par 1 personne