Les fabricants d’optiques doivent opérer des choix qui font souvent appel à des compromis. La compacité d’un objectif et un poids contenu impliquent de laisser filer certains défauts comme le vignetage ou la distorsion de l’image. Ces défauts seront ensuite corrigés par le logiciel embarqué dans le boîtier. Le résultat est donc une optique plus compacte, plus légère, plus en phase avec les nouvelles attentes des utilisateurs, et surtout, moins onéreuse.
Quand corriger les défauts d’une optique ?
Faut-il laisser le logiciel du boîtier œuvrer pour corriger les défauts optiques ou bien les corriger soi même plus tard, lors du traitement des images ? Vous allez vous apercevoir que la réponse à cette question n’est pas aussi simple qu’il y parait. Plusieurs éléments sont à prendre en compte :
- Le format de l’image : JPEG ou RAW ? Les corrections optiques ne sont appliquées que sur les fichiers JPEG. Il faudra donc shooter en JPEG ou en JPEG+RAW si vous voulez profiter des corrections optiques.
- La marque de l’optique : les corrections optiques génèrent de meilleures images JPEG dès la prise de vue. Notez bien que ces corrections ne sont appliquées que si vous utilisez un objectif de la marque de votre appareil ! Si, par exemple, vous utilisez une optique SIGMA sur un appareil SONY, les corrections ne seront pas appliquées. Dans ce cas, je vous conseille de shooter en RAW. Vous pourrez alors utiliser le profil de corrections de l’objectif proposé par Lightroom (ou tout autre logiciel offrant ce service). Si votre objectif est assez courant, il y a de grandes chances que le profil de correction existe.
- L’utilisation ou non de la rafale : sur certains boîtiers très véloces, il est conseillé de désactiver la correction logicielle des défauts, afin de privilégier la réactivité du boîtier.
Visibilité des corrections à la prise de vue
Sachez que si vous utilisez un appareil reflex, le viseur optique ne vous permettra pas de visualiser les corrections optiques. Par contre, le viseur électronique d’un hybride ou l’écran arrière de ce dernier vous montreront une image corrigée.
Comment activer les corrections optiques sur votre boîtier ?
Les corrections sont variables selon les marques. Avant d’activer les corrections, je vous conseille de mettre à jour le firmware de votre appareil ainsi que celui de toutes les optiques utilisées.Grace à cette opération vous utiliserez votre matériel au maximum de ses possibilités.
Je ne parlerai ici que de la marche à suivre pour les boîtiers SONY, mais le menu de votre appareil vous offrira certainement la possibilité d’activer les corrections optiques.

Sur un Sony Alpha, recherchez l’option « Comp. de l’objectif« . Elle se trouve dans la deuxième page du premier onglet. C’est du moins le cas sur le « A9 ». Une fois sélectionnée, cette option vous permet d’accéder aux réglages suivants :

Vérifiez que toutes les options sont réglées sur « Auto ». La première permet de supprimer le vignetage, la seconde corrige les aberrations chromatiques et la dernière, les distorsions de l’image. N’oubliez pas que seules les images JPEG seront corrigées à la condition d’utiliser une optique de la marque.
Si vous ne travaillez qu’au format RAW, voici comment activer les corrections optiques sur Lightroom :

Tout se passe dans la fenêtre « Corrections de l’objectif ». En règle générale, le logiciel reconnait automatiquement l’optique utilisée, à condition qu’elle figure parmi ses profils. N’oubliez pas de cliquer sur l’option « Supprimer l’aberration chromatique ». Pour la distorsion et le vignetage, il vous appartiendra de jouer avec les curseurs dédiés.
Enfin, et pour être complet, sachez que le meilleur logiciel pour les corrections optiques est DxO PhotoLab qui référence de très nombreux couples appareil-objectif.
J’espère que ces quelques informations vous seront utiles dans votre pratique de la photographie. Je vous souhaite une excellente journée.
Jean-Michel