Lors du premier opus concernant le choix d’un objectif, j’ai abordé certaines notions importantes à connaître avant d’acheter un objectif. J’ai tout d’abord parlé de focale, d’ouverture maximale et de stabilisation.
Cette semaine, je vais vous parler de compatibilité objectif/boîtier. J’aborderai également le type de photo que vous envisagez de réaliser, car c’est un élément déterminant dans le choix d’un objectif. Enfin, je vous parlerai des différentes marques d’optiques.
Quel type d’appareil photo utilisez-vous ?
Différentes catégories d’appareils photo existent sur le marché. Toutes sont différenciées en fonction de la taille de leur capteur. On parle, par exemple, de boîtier moyen format, de boîtier plein format, de boîtier APS-C, de boîtier micro 4/3, de boîtier 1 pouce, de boîtier compact.
Un objectif est construit avec des lentilles circulaires. L’image produite par un objectif est donc également circulaire. On l’appelle « le cercle image ». Les bords de l’image sont toujours de mauvaise qualité. C’est pourquoi les bords ne sont pas utilisés et c’est aussi la raison pour laquelle la surface sensible (le capteur) n’enregistre que la partie correcte de l’image appelée « cercle image utile ». Voir illustration.

Lorsque vous achetez une optique, vous devez donc faire attention à sa compatibilité avec votre boîtier. Une optique prévue pour un boîtier plein format ne peut se fixer sur un boîtier micro 4/3 ou compact.
Un nouvel objectif pour quoi faire ?

Mise à part les objectifs standards, qui sont à peu près bons à tout sans jamais être vraiment excellents dans un domaine, il existe des optiques dédiées à certains usages.
Que voulez-vous faire ?
- de la photo de paysage : il vous faudra choisir une optique fixe entre 14 et 50 mm ou un zoom couvrant une partie de cette plage de focales, comme un 16-35 mm ;
- de la photo de portrait : les meilleures focales pour cette activité se situent entre 85 et 135 mm, mais on peut aussi faire du portrait avec un 200 mm ;
- de la macrophotographie : là, il faudra choisir une optique spécialisée, permettant de grossir le sujet jusqu’au rapport 1/1. Les objectifs macro les plus utilisés ont des focales allant de 60 à 105 mm ;
- de la photo animalière : un 300 mm sera intéressant pour les mammifères, mais il faudra un 500 mm ou plus pour la photographie ornithologique ;
- de la photo de sport : de 200 à 500 mm. La photo de sport, comme la photo animalière requiert des optiques très lumineuses pour conserver une vitesse suffisante. La tirelire va en prendre un coup… ;
- de la photo de voyage : en voyage on marche beaucoup. Il faut donc utiliser du matériel léger. Un 24-120 f/4 est un très bon choix ;
- de l’astrophotographie : les chasseurs de voie lactée utilisent souvent des ultra grands angles. Un 14 ou un 16 mm donnera de bons résultats ;
- de la street photographie : elle se pratique avec des optiques allant de 24 à 50 mm. Les puristes utilisent des optiques fixes (24, 35 ou 50 mm avec une grande ouverture minimale (f/1.4 ou f/1.8).
Vous l’aurez compris, un objectif peut servir à plusieurs genres de photographies, mais il ne sera jamais utile à toutes.
Un autre critère de choix, le prix !

Plus un objectif est lumineux, plus il sera qualitatif, et plus il va coûter cher. Alors faut-il casser sa tirelire pour acquérir le saint Graal ? Si vous êtes professionnel et si vous vivez de la photographie, la réponse peut être oui. Mais sachez, avant tout, que la meilleure optique du monde ne produira de belles images que si celui qui l’utilise est un très bon photographe... C’est le photographe qui fait l’image et non son boîtier ou son objectif.
En conséquence, si vous apprenez la photographie, n’achetez pas ce genre d’optique car elle ne fera pas de vous un meilleur photographe. Apprenez d’abord les règles de la composition, du cadrage, de la gestion de la lumière. Quand vous aurez progressé, vous ressentirez alors le besoin d’évoluer avec du meilleur matériel.
Quelle marque d’objectif acheter ?

Il existe de très bons objectifs fabriqués par les marques tierces (Sigma, Tamron, Zeiss, etc.) et de mauvaises optiques chez les grands constructeurs (Canon, Nikon, Sony, Pentax, etc.). La marque n’est donc pas un critère de choix.
Les marques tierces proposent des montures s’adaptant aux plus grandes marques de boîtiers. Si vous souhaitez acheter un objectif d’une marque autre que celle de votre boîtier, pensez à bien vérifier que la monture est adaptée à votre appareil, surtout si vous achetez sur Internet. En cas de doute, commandez chez Amazon, car vous pouvez retourner gratuitement tout achat ne convenant pas !
Avant d’acquérir une optique, vérifiez si elle n’a pas déjà été testée par les sites spécialisés (DP REVIEW, Les Numériques, La Fnac, etc.). Vous aurez ainsi une bonne idée de la qualité de l’optique.
Bon à savoir : les boîtiers modernes utilisent des logiciels appelés « Firmwares ». Outre le fait qu’ils commandent les fonctions de l’appareil, ces logiciels corrigent également les défauts optiques des objectifs de la marque. Ainsi, pour l’exemple : si vous possédez un boîtier Nikon le logiciel corrigera les défauts des optiques Nikon, par contre il ne corrigera pas les défauts optiques des marques tierces comme Sigma ou encore Tamron.
À très bientôt !
Jean-Michel
Tes articles sont toujours au top merci pour l’info et le travail et le temps que tu y consacre.
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Très bon article.
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