Safari au Kenya : les réglages de mes Canon EOS R5 et R6


Voici le troisième et dernier article avant mon départ au Kenya. Il vous permettra de comprendre les réglages effectués sur mes boîtiers, réglages qui ne sont pas uniquement valables en safari, mais pour la photographie animalière en général. Sachant que les Canon EOS R5 & R6 partagent les mêmes menus, je ne parlerai ici que du R5, mais les réglages sont adaptables au R6.

Si vous utilisez du matériel d’une autre marque, rassurez-vous, de très nombreux réglages sont transposables sur votre boîtier.

Les réglages adoptés sur le Canon EOS R5

  • Je commence par régler le mode de prise de vue sur priorité à l’ouverture (mode AV). C’est le mode que j’utilise en permanence et qui me convient parfaitement. En fonction de la scène, il suffit de conserver un œil sur la vitesse et, au besoin, d’ajuster les ISO.
  • En appuyant sur le bouton M-Fn qui se trouve à proximité du déclencheur, je vais régler immédiatement l’autofocus sur SERVO, ce qui, pour les autres marques, peut se traduire par AF-C pour autofocus continu. Nous verrons plus tard qu’il est possible de sortir rapidement de ce mode en cas de besoin.
  • Toujours en utilisant le bouton M-Fn je vais maintenant régler la rafale sur H+ ce qui, associé à l’obturateur mécanique, devrait offrir une rafale entre 10 et 12 images par seconde, selon l’état des batteries.
  • En utilisant la touche (Q) se trouvant à droite du bouton info, je régle la mesure de la lumière sur Mode de mesure = Mesure évaluative. Ainsi, le posemètre tiendra compte de l’ensemble de la scène pour l’exposition. Ce réglage donne généralement de bons résultats.

Le menu prise de vue – onglet rouge :

Ne tenez pas compte de la capture d’écran ci-dessus, provenant de la notice du R5, elle sert uniquement à montrer les options disponibles.

1. Qualité d’image : Je sélectionne CRAW. Il s’agit d’un format RAW compressé sans perte de qualité. Cela facilitera le traitement des photos et permettra aux images de proposer une plus grande dynamique (différence entre les parties claires et foncées de l’image). Je ne touche pas aux autres réglages de cette page qui demeurent dans leur état initial (réglages d’usine).

  • Sur cette page, je ne modifie que le réglage n° 2 : Réglages de sensibilité ISO, pour lire : Sensibilité ISO = Auto. Plage ISO = 100-12800. Plage Auto = 100-12800. Vit. obtur. min. 1/125. En clair, l’appareil est réglé sur ISO Auto. C’est donc lui qui va choisir la valeur ISO en fonction des autres paramètres de l’exposition. Ce réglage fonctionnera très bien pour les animaux statiques ou se déplaçant très lentement. Pour les oiseaux en vol ou les scènes de prédation, la molette des ISO me permettra de sortir de ce mode et de pousser les ISO jusqu’à ce que le temps de pose soit au moins égal à 1/3000s voire un peu plus. Notez que la vitesse d’obturation minimale n’a pas été choisie au hasard. C’est la vitesse à partir de laquelle le 100-500mm de Canon, calé sur sa plus grande focale, est net à tous les coups.
  • Sur cette page, je ne vais changer que le réglage n° 4 : Espace couleur = RVB. Bien qu’en RAW il soit possible d’adopter le RVB en post traitement, ce choix va influencer la qualité d’affichage de l’image Jpeg visible sur l’écran arrière du boîtier. Le nombre de couleurs sera plus important et l’image affichée sera plus proche de la photo finale.
  • Je conserve tous les paramètres par défaut. Donc aucun changement.

Ici je vais apporter deux modifications :

  • Réglage (3) : Mode d’obturation = Mécanique. Ce mode utilise des rafales à 12 images par seconde ce qui est largement suffisant. De plus il ne déforme absolument pas les images. Avec l’obturation électronique peuvent apparaître des phénomènes de « rolling shutter » (images déformées).
  • Réglage (4) : Déclencher obturat. sans carte = OFF. Je ne comprends toujours pas pourquoi cette option est activée par défaut. Si je n’ai pas de carte mémoire dans l’appareil, à quoi bon autoriser la prise de vue ? Je préfère que l’appareil refuse le déclenchement et me rappelle mon étourderie…

Ici, je vais modifier uniquement le réglage n° 3 concernant la revue images : J’ai apporté les modifications suivantes :

  • Durée de revue = désactivée.
  • Revue dans le viseur = désactivée.

Ces modifications évitent que les photos s’affichent pendant quelques secondes après chaque prise de vue. S’agissant de boîtiers hybrides, le viseur ou l’écran arrière permettent de voir la photo avant même qu’elle soit prise et de juger de son rendu. Il est donc inutile d’afficher la photo une nouvelle fois après avoir appuyé sur le déclencheur. Voilà qui va faire économiser de la batterie !

  • Ici, je modifie le réglage n° 2 : Perform. affichage : je le règle sur « Fluide » afin d’obtenir un affichage fluide dans le viseur notamment lorsque les sujets se déplacent rapidement.

Identification des besoins et solutions :

Avant de modifier quoi que ce soit au niveau des réglages de l’autofocus, il convient d’analyser les différentes situations que je risque de rencontrer. Vous remarquerez que ces situations sont le lot quotidien des photographes animaliers. Pour cela, j’ai regardé et étudié de nombreuses vidéos de safari sur Youtube. Cette étape essentielle m’a permis d’isoler trois cas de figure différents :

  1. Le sujet est statique ou peu mobile. Il n’est pas dissimulé derrière des branches ou des graminées. Il sera donc traité facilement par le système autofocus de l’appareil.
  2. Le sujet est en partie masqué par la végétation (branchages, herbes hautes, buissons, etc.), ce qui va entrainer un dysfonctionnement de la détection de l’œil et l’apparition du phénomène de « pompage » bien connu, mais surtout très énervant.
  3. Le sujet se déplace rapidement. Il peut s’agir d’une scène de prédation ou d’un oiseau en vol. Il convient, dans ce cas, de favoriser la détection de l’animal avant la détection de l’œil par l’autofocus.

Je dois donc paramétrer mes boîtiers pour me permettre répondre quasi instantanément à chacune des situations évoquées ci-dessus, sans avoir à faire des allers et retours dans le menu, ce qui me ferais perdre du temps mais aussi des images . Pour cela, une seule solution : dissocier l’autofocus du déclencheur et affecter chacun des scénarios ci-dessus à un bouton dédié.

  1. Pour le sujet statique ou peu mobile, je vais faire le focus grâce au bouton arrière AF-ON et lui affecter l’Autofocus avec détection automatique de l’œil. Sachant que c’est le mode autofocus que j’utiliserai le plus souvent, j’ai choisi le bouton AF-ON car il est idéalement placé près de la position naturelle du pouce.
  2. Lorsque le sujet sera en partie masqué par la végétation, il me faudra utiliser un collimateur unique et de très petite taille afin qu’il puisse faire le point sur l’animal entre des branches ou des herbes. Chez Canon cette option porte le nom d’AF spot. Pour déplacer rapidement le collimateur, il me faudra utiliser le petit joystick se trouvant à gauche du bouton AF-ON. Attention, le déplacement du curseur par le joystick est désactivé par défaut. Je vous montrerai comment l’activer, le moment venu. La mise au point AF spot sera affectée au bouton étoile (habituellement réservé à la mémorisation de l’exposition).
  3. Pour les sujets se déplaçant rapidement je vais affecter une zone AF dotée de plusieurs collimateurs au bouton de sélection du point AF (numéro 3 sur la capture d’écran ci-dessus). Cette zone AF sera utilisée pour les sujets se déplaçant rapidement ou pour suivre un oiseau en vol. Attention, le simple appui sur le bouton n° 3 ne suffira pas à activer la zone AF sur le terrain. Pour la sélectionner et la rendre « active » il faudra appuyer simultanément sur les boutons n° 2 et 3. Cela peut paraître compliqué, mais je vous assure que l’on s’y fait très vite.

Comme vous pouvez le constater, les trois besoins identifiés permettent de traiter toutes les situations pouvant être rencontrées par un photographe animalier. En affectant trois réglages autofocus différents à trois boutons accessibles par le pouce, je peux sélectionner le mode AF qui convient à chaque situation rencontrée sans quitter les yeux du viseurs et sans avoir à ouvrir le menu de l’appareil. Bref, je gagne du temps et j’évite surtout de perdre des opportunités photographiques.

Intéressons-nous maintenant à la mise en place des trois scénarios évoqués ci-dessus.

Programmation du boîtier pour nos trois scénarios :

Ne tenez pas compte de la capture d’écran ci-dessus provenant de la notice du R5. Elle n’est là que pour présenter les options disponibles sur la page sélectionnée.

Il est bon de savoir que lorsque vous enlevez la fonction de mise au point AF au déclencheur, elle est assurée par le bouton AF-ON. C’est important de le comprendre.

  • Réglez Opération AF sur SERVO AF. Ce qui correspond à AF-C (continu) pour les autres marques.
  • Réglez la Méthode AF sur AF spot. Il est important que ce réglage soit celui par défaut, je vous expliquerai pourquoi plus tard.
  • Réglez le Sujet à détecter sur Animaux.
  • Remarquez que la Détection de l’œil est désactivée. Nous y reviendrons plus tard.
  • Laissez le réglage (5) AF continu sur Désac. Attention ce réglage peut être perturbant, surtout après avoir sélectionné SERVO AF dans la première option de cette page. La fonction AF continu du réglage n° 5 permettrait de faire travailler l’AF en continu et en permanence (sans appui sur un bouton). Ce n’est pas ce que nous recherchons et c’est aussi très consommateur de batterie.

Suppression de l’AF du déclencheur :

Après ces premiers réglages préliminaires, dont certains devraient vous étonner, nous allons désactiver la mise en route de l’autofocus par le déclencheur. Pour cela :

  • Déplacez-vous dans l’onglet orange et ouvrez la page 3.
  • Sélectionnez Personnaliser les touches.
  • Le premier pictogramme désigne les fonctions associées au déclencheur. Par défaut le déclencheur est chargé de la mesure de l’exposition et de l’AF.
  • Nous allons choisir l’option ci-dessus « Activation mesure« . Ainsi, un appui à mi-course sur le déclencheur permettra de mesurer l’exposition, mais ne fera plus la mise au point. Pour cela, il conviendra d’appuyer en même temps sur le bouton AF-ON.
  • Cliquez sur SET OK pour enregistrer ce changement. Maintenant la mesure de la lumière et la mise au point sont désolidarisées.

Attribution de l’AF avec détection de l’œil au bouton AF-ON :

Menu de personnalisation des boutons, accessible par l’onglet orange, page 3, option Personnaliser les touches.
  • Pour attribuer la détection de l’œil au bouton AF-ON, sélectionnez le pictogramme mentionnant la touche AF-ON (comme sur l’illustration ci-dessus).
  • Sélectionnez ensuite : AF détection œil et validez votre choix. Voilà, c’est tout simple, il suffira maintenant d’appuyer avec le pouce sur AF-ON pour lancer la détection de l’œil.

Attribution de l’AF spot au bouton étoile

  • Sélectionnez maintenant le bouton « Étoile » comme ci-dessus.
  • Cliquez sur la touche SET afin d’afficher les différents choix possibles (voir illustration ci-dessous).
  • Rappelez-vous que dans le menu Rose – Page 1, j’ai choisi pour le réglage Méthode AF l’AF spot.
  • En sélectionnant le deuxième pictogramme, comme sur l’illustration ci-dessus, vous demandez au boîtier d’activer la mesure de l’exposition et l’AF par défaut (à savoir l’AF spot défini précédemment). Voilà, la touche étoile est maintenant programmée.

Affectation d’une zone AF au troisième bouton

Nous allons maintenant définir une zone AF utilisant plusieurs collimateurs sur notre troisième bouton. Cette zone AF se montrera très performante pour saisir un animal au déplacement rapide ou encore un oiseau en vol. Attention, l’affectation d’une zone AF à ce troisième bouton est un peu plus compliquée que pour les précédents boutons. Je vais donc faire un pas à pas afin d’expliquer la démarche.

  • Sélectionnez la Touche collimateur AF comme indiqué sur le pictogramme ci-dessus.
  • Appuyez sur le bouton SET afin d’attribuer une fonction à cette touche.
Désolé, la capture d’écran a été réalisée à partir d’un menu en langue anglaise, mais vous devriez vous y retrouver facilement.
  • Sélectionnez le pictogramme ci-dessus qui permet de passer à la fonction enregistrée et cliquez sur INFO Régl. détail en bas et à gauche de l’écran afin d’ouvrir la page ci-dessous.
Désolé, la capture d’écran a été réalisée à partir d’un menu en langue anglaise, mais vous devriez vous y retrouver facilement.
  • Cliquez maintenant sur Méthode AF (voir encadré orange sur l’illustration ci-dessus).
  • Sélectionnez Zone AF, comme ci-dessus, et validez votre sélection grâce au bouton SET. Voilà, vous venez d’affecter l’utilisation de la zone AF au troisième bouton.
  • IMPORTANT : L’appui seul sur le troisième bouton n’est pas suffisant pour activer la zone AF. Pour cela, il faudra appuyer avec votre pouce simultanément sur les touches 2 et 3 (étoile + touche de sélection du collimateur AF).

Rappel de ce que nous venons de faire :

  1. Nous avons désactivé la mise en oeuvre de l’AF par le déclencheur.
  2. Nous avons affecté la détection de l’œil à la touche AF-ON (1). Cette touche permettra de faire la mise au point dans la majorité des cas.
  3. Nous avons affecté l’AF spot (qui permet d’obtenir un collimateur minuscule) à la touche étoile (2). Cela permettra de faire le point entre des branches ou des graminées. Le collimateur pourra être déplacé avec le pouce sur l’écran arrière ou à l’aide du joystick. Personnellement je préfère le joystick, l’écran arrière n’étant pas utilisé pour préserver la batterie.
  4. Nous avons affecté une zone AF à la touche de sélection du collimateur AF (3). Elle se montrera utile pour saisir un animal en mouvement ou un oiseau en vol.

Il ne nous reste plus qu’une seule chose à faire. Comme je vous l’ai dit plus haut, dans les réglages par défaut du Canon EOS R5, le déplacement du collimateur par le joystick est désactivé. Voici comme le rendre opérationnel :

Nous allons une nouvelle fois utiliser la fonction « Personnaliser les touches » du menu orange – page 3.
  • Nous nous plaçons maintenant sur « Multicontrôleurs Sélection directe coll. AF« . L’activation du joystick s’effectue par le bouton en orange ci-dessus.
  • Par défaut le fonctionnement du joystick est réglé sur OFF, choisissez la deuxième option pour l’activer (voir illustration suivante).
  • Cliquez maintenant sur SET pour valider votre choix. À partir de maintenant vous pouvez déplacer votre collimateur AF ou la zone AF à l’aide du joystick.

Désolé d’avoir été un peu long, mais vous trouverez dans cet article des informations qui ne sont pas documentées dans la notice du R5 ou du R6 et qui vous permettront de réagir très rapidement, quelle que soit la situation qui se propose à vous.

Si la connexion internet est bonne, le prochain article sera publié depuis le Kenya, sinon dès mon retour.

À très bientôt.

Jean-Michel

16 réflexions sur “Safari au Kenya : les réglages de mes Canon EOS R5 et R6

  1. Jean-Claude Morin

    Article touffu et très bien documenté, une bonne aide pour les possesseurs de r5 ou r6 Canon.
    Utilisant un X-T4, mes réglages e, grande partie identiques, sauf en ce qui concerne la mise au point.
    Les images sont enregistrée au format RAW compressé sans perte et la balance des blancs réglée sur Automatique.
    Avec le X-T4 le problème de réglage de l’autofocus est très différent et il s’agit de tenter d’ajuster les tendances à la rapidité de détection d’un nouveau sujet et la faculté à suivre ce même sujet (deux choses antagonistes). Deux curseurs sont disponibles pour ce faire.
    La photométrie est réglée sur mesure moyenne, sauf en contre jour ou j’utilise le plus souvent la mesure centrale pondérée.
    Je limite la rapidité des rafales à 10 images/seconde afin d’économiser les cartes mémoire et les batteries.
    Dissocier la mise au point du déclencheur ne permet pas de sélectionner rapidement de nouveaux modes de fonctionnement du Focus sur le X-T4. Mais j’ai modifié le bouton Fn1 pour me permettre de passer du mode détection visage au mode sans détection de visage, le X-T4 ne sachant pas encore reconnaître les têtes des animaux, et encore moins les yeux.
    Le bouton Fn6 est attribué aux différents modes de « Boost ».
    J’ai moi aussi l’habitude de travailler en priorité ouverture et en ISO auto, avec réglage de la vitesse minimale en utilisant la longueur focale de l’optique qui est montée sur l’appareil, (bien qu’il soit équipé d’un IBIS et que les optiques soient stabilisées, comme je tremble beaucoup je suis obligé de beaucoup monter en vitesse). Soit 1/600s pour un 600mm de focale.
    Malheureusement, je suis obligé de limiter la montée en ISO à 6400 car plus haut, le bruit devient difficile à éliminer en post-traitement (c’est un petit capteur). Je compte sur DXO Pure RAW qui devrait me permettre de solutionner une partie de ce problème après mars ou avril d’après leurs dires.
    Pour des raisons d’économie de batteries, je n’affiche pas la dernière photo prise afin de vérification, et l’écran arrière de l’appareil est désactivé, je n’utilise que la vue par le viseur (sauf cas particulier).
    De plus, lors des longues pauses, j’éteins mon appareil en espérant que la remise en route ne me fera pas rater une belle image.
    J’espère tout de même (malgré les imperfections de mon matériel) pouvoir rapporter de belles images de ce voyage.

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    1. Erick Boutry

      Bonjour, merci pour votre article détaillé. Concernant le prise de vue des oiseaux rapides en vol, je n’y arrive pas avec le réglage AV. j’ai l’impression que la vitesse ne suit pas. Je suis prêt à repartir en TV. Pourriez-vous me ré expliquer comment en mode AV la mise au point peut rester nette en mode AV et la vitesse se caler sur la vitesse de l’oiseau ? Merci Erick PS: je suis prêt à prendre un cours particulier sur l’application de votre article sur mon R6

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      1. Bonjour Erick,
        Le choix du mode AV ou TV ne change rien au fonctionnement de l’autofocus. Pour les oiseaux en vol, voici comment je procède :
        1. Je choisis la plus grande ouverture permise par mon objectif : exemple (f/4 – f/5.6).
        2. Je règle l’autofocus sur AI SERVO afin que l’appareil fasse le point en continu sur l’oiseau. Vu que l’oiseau se déplace, il faut refaire le point en permanence.
        3. Je règle l’autofocus sur la détection de l’oeil et sur « Amimaux ».
        4. Je règle le mode de l’appareil sur rafales rapides (l’obturateur électronique permet d’obtenir plus d’images à la seconde).
        4. Enfin, je monte les ISO jusqu’à ce que la vitesse soit égale ou supérieure à 1/2500 ème de seconde.
        Il ne reste plus qu’à prendre la photo et normalement tout est net.
        Si tu rencontres toujours des problèmes après ces explications, je suis à ta disposition pour un cours particulier.
        Amicalement, Jean-Michel

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      2. Merci Jean-Michel, j’ai encore quelques problèmes entre vos réglages Canon R5 dans votre note sur votre safari Kenya et votre réponse à ma question sur les la prise de vue des oiseaux en vol. Je dois manquer quelque chose. Je pense que j’aurais besoin d’une petite heure de cours sur zoom ou autre. Je dois sûrement louper quelques subtilités sur mon R6 Canon. Cordialement Erick

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  2. Bonjour Jean-michel,
    On se connait un peu, je suis de Toulouse, on avait échangé par mail il y a quelques années, je t’avais proposé une série sur les empuses à l’époque où tu montais un festival nature au village sur le bord du canal. Je t’avais aussi contacté pour un stage Macro avec toi mais tu m’avais dit que je n’en avais pas besoin !
    J’ai beaucoup apprécié ton article très technique et pédagogique sur tes réglages R5 – R6. J’ai un R6. 2 remarques sur tes réglages :
    1) Menu 6 – Réglage (3) : Mode d’obturation : Tu préconises -Mécanique- en indiquant que la rafale à 12 images est suffisante. Je pensais que le mode -Electronique- où -1° rideau- avait l’énorme avantage du silence, surtout en rafale, d’où mon étonnement de ce choix. Tu indiques des phénomènes de « rolling shutter » (images déformées) en -Electroniques- qui me paraissent rares et qu’à certaines vitesses (je crois).
    2) Menu 7 – réglage (3) : Revue image : Tu préconises Durée de revue à -Désactivé-. Pour ma part, je préfère -Maintien- qui affiche l’image prise aussi longtemps qu’on le souhaite jusqu’à ce que l’on appui à mi-course sur le déclencheur pour revenir au ‘Direct’. Au niveau batterie, je pense qu’afficher l’image prise ou afficher le ‘Direct’ doit être équivalent.

    Merci pour ton travail sur ce blog et bon safari !

    Marc Souques (de Toulouse) !

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    1. Bonjour, Marc,
      Ça me fait plaisir de te lire. Une petite remarque en préambule de ma réponse. Je propose à mes lecteurs mes réglages, mais je ne les impose pas. Chaque photographe a ses propres habitudes et, si elles sont bonnes et lui conviennent, pourquoi en changer ?
      Revenons aux propos : lorsque j’indique que je supprime l’affichage automatique des photos après le déclenchement, il faut remettre ce conseil dans son contexte. En Afrique, et surtout en pleine brousse, l’électricité n’est pas toujours disponible, il faut donc essayer de réduire la consommation de ses boîtiers. C’est pour cette raison que je supprime l’affichage automatique de la photo après déclenchement. Comme je le dis, ce n’est pas pénalisant, car avec un hybride on peut voir le résultat final avant déclenchement. Il faut parfois savoir se faire confiance et perdre certaines habitudes venant du reflex…
      Pour ce qui concerne la prise de vue silencieuse, même remarque. En Afrique, et particulièrement au Kenya, la faune sauvage est habituée à voir des 4×4 et des bipèdes. Dans ces pays, l’affut ne sert à rien car les animaux ne sont pas très craintifs. Voilà pour le côté bruit. Ensuite, même si le réglage au 1er rideau donne de bons résultats, je préfère la bonne vieille obturation mécanique. C’est sans doute du à 50 ans de pratique de la photographie… Ah les habitudes ! Par contre, pour l’obturation électronique « pure » attention au rolling shutter, ce n’est pas un mythe et c’est bien présent sur les R5 et R6, même si ce n’est pas toujours très visible… Mais une rafale à 12 images secondes est bien suffisante si l’on ne veux pas se promener avec une brouette pleine de cartes mémoire.
      Bonne journée à toi et à ceux qui liront ces commentaires.

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  3. marguerite leurquin

    Bonjour, je trouve votre article passionnant
    Cela fait des mois que je lis des articles à ce sujet et vous faites une synthèse remarquable
    le suivi en vol est très difficile. Je pensais même retourner le R5.
    De même le fait que c’est sur l’ af on que le découplage se fait ne m’était pas connu et m’a fait faire beaucoup d’erreurs
    un grand merci
    Marguerite Leurquin

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  4. Projet NAMIBIE pour dans 2 ou 3 ans… fan de photographies, forcément cet article m’a fort intéressée! Depuis décembre je suis passée au R6 Canon et je le découvre tous les jours!
    me reste plus qu’à choper les bons objectifs adaptés au Safari, faire des économies et poser le mois de congé qui va bien, vive le compte épargne temps qui abrite déjà mon projet!

    Sandra

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  5. Gil

    Bonjour Jean-Michel,
    Article très intéressant et fort bien expliqué. Cependant, j’ai une petite question. Quand vous parlez de la vitesse mini d’obturation, vous dites que vous la fixez à 1/125ème et que c’est la vitesse à partir de laquelle le 100-500mm de Canon, calé sur sa plus grande focale, est net à tous les coups. Mais je pensais que l’on ne pouvait pas descendre en dessous de la règle de principe de 1/focale, donc avec un 500mm pas en dessous de 1/500ème. Pouvez-vous m’expliquer cette différence s(il-vous-plaît. Est-ce du à la stabilisation de l’objectif et du boitier combinée qui permet de gagner quelques stops ?
    Cordialement,
    Gil

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    1. Bonjour Gil,
      Effectivement, vous aviez « senti » la réponse. Lorsque je parle du 1/125ème de seconde, je tiens compte de la stabilisation exceptionnelle du combo EOS R5+100-500 mm Canon. Si le sujet est immobile ou presque, cette vitesse d’obturation permet d’être net à tous les coups. Pour les sujets mobiles, il faudra monter un peu en ISO.
      Belle fin de journée.
      JM

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  6. Gil

    Bonjour Jean-Michel,

    Merci pour cette confirmation, j’avais peur de ne pas avoir bien compris.
    Je me permets de vous poser encore une petite question concernant un safari que je dois effectuer l’an prochain en Tanzanie. Je vais partir avec le combo R6 et le 100-400mm VII. Pensez-vous que cela soit suffisant en terme de focale ? Je sais que sur le R6 il y a la possibilité de croper à 1,6 mais avec une forte dégradation en terme de pixels (je crois qu’on passe alors de 20 MP à 8 MP). Et dernière dernière petite question concernant l’exposition. Est-il nécessaire de shooter en sous exposant ?
    Bonne fin de journée.
    Gil

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  7. Bonjour Gil,
    Le combo R6 et 100-400 VII, me semble être un très bon choix, car il vous permettra de réaliser de très belles images dans une majorité de cas. Concernant le « crop », disons le tout de suite, c’est une pratique à oublier. L’image de base du R6 sort à 20 millions de pixels, ce qui est très suffisant et permet d’obtenir des tirages en A3+ absolument sublimes. Mais le moindre crop va réduire drastiquement cette résolution et l’image ne pourra plus être imprimée qu’en A4. Bof !!!
    Rassurez-vous, il y a une solution lorsque le capteur ne propose pas une définition de fou et lorsque les 400 mm se montrent insuffisants. La solution se nomme Gigapixel le logiciel de Topaz Labs. Votre image de 20 MP va pouvoir passer à la résolution de 60 MP, même plus, sans perte de qualité et parfois même avec un gain en qualité. Une fois la définition augmentée, vous aurez la possibilité de « croper » et d’obtenir la même photo qu’avec un 800 mm.
    Concernant la sous-exposition, ma réponse va être nuancée car tout dépend de l’endroit où on se trouve et de la météo. Mon dernier safari a eu lieu au Masaï Mara, soit sur des hauts plateaux à près de 1600 m d’altitude. Les ciels sont souvent chargés de nuages et, malgré cela, ils restent très lumineux. Si le ciel occupe une bonne partie de la photo, l’appareil va avoir tendance à sous exposer. Après avoir traité plusieurs milliers d’images, je m’aperçois que mes plus belles photos sont celles qui ne montrent pas de ciel. L’expo est alors parfaite. En cas de doute, je vous conseille d’afficher l’histogramme et de vous y référer avant chaque prise de vue. Un filtre dégradé gris peut être intéressant (mais je l’avais laissé à la maison). La prochaine fois il sera dans mon sac.
    Deux derniers conseils, n’oubliez pas de prendre un objectif du type, 24-70mm pour faire un petit reportage dans le camp et pensez à laisser de l’espace autour des animaux. Un animal est bien plus joli lorsqu’il se trouve dans son environnement. Les débutants en photo animalière ont toujours tendance à les « enfermer dans l’image ». Trop de zoom tue le zoom…
    Bonne journée.

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    1. Gil

      Bonjour Jean-Michel,
      Encore merci pour cette réponse très détaillée et qui m’aide énormément. Merci aussi de prendre de votre temps pour répondre à des semi-débutant comme moi. Je vais donc éviter ce « crop » avec le R6 et après avoir lu votre article passionnant sur le logiciel de Topaz je vais plutôt m’orienter vers cette solution en cas de focale trop courte. J’avais aussi envisagé de louer le 150-600mm de chez Tamron, mais j’ai peur qu’il fasse double emploi avec le 100-400mm.
      J’ai aussi prévu de partir avec un 16-35mm f4 et un 24-70mm f4 et un second boitier le 5D mark III. On ne sait jamais. Quant au filtre dégradé j’envisage aussi de partir avec un GND 8 ou 16 je ne sais pas encore, aussi pour les couchers de soleil.
      Encore mille mercis pour votre patience et le temps passé à me répondre.
      Très bonne fin de journée.
      Gil

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  8. BENOIT EOCHE-DUVAL

    Bonjour Jean Michel
    Ce qu’il y a de bien c’est que tes réglages sont simples , juste ce qu’il faut, juste les (presque) fondamentaux comme ils disent au pays du rugby et moins brouillons ou compliqué à comprendre que certains « influenceurs .Reste que vous dites « Pour la sélectionner et la rendre « active » il faudra appuyer simultanément sur les boutons n° 2 et 3. Cela peut paraître compliqué, mais je vous assure que l’on s’y fait très vite. » question pourquoi les 2 a la fois . Est ce pour qu’ une fois ( ou simultanément ) la zone AF ouverte la multitude de petit collimateur se mettent en œuvre ( car c’est ce que j’ai quand je fais comme vous (le cadre de zone AF s’ouvre et des que j’appuie simultanément il y a pleins de collimateurs qui se baladent à la recherche de l’objet
    Ensuite vous ne parlez pas de l’AF continu ( menu rose 1-5) . A Act ou non?

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  9. M. Dominique FOUCART

    Bonsoir,
    Vos réglages sont tout à fait pertinents.
    Pourriez-vous vous m’indiquer à quoi servent les positions C1, C2 et C3, sur le cadran PASM ? Ne peuvent-elles pas servir elles aussi à paramétrer différents réglages ?
    Cordialement.

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