L’éclairage au flash – Partie 3


Et si l’on faisait connaissance ?

Un flash cobra se compose de plusieurs éléments ; la tête chargée de projeter la lumière, le corps disposant d’une réserve d’énergie et des boutons de réglage, le pied assurant la fixation du flash sur le boitier et la communication flash/boitier.

Flash cobra description
Source (Editions DUNOD – Eclairage au flash & photo numérique de Robert Harrington).

La tête de flash comprend :

  • Le tube-éclair et son réflecteur : un mécanisme motorisé déplace le tube-éclair d’avant en arrière dans le réflecteur. Cela permet d’ajuster l’angle de couverture du flash en fonction de la focale utilisée.
  • Le poussoir de déverrouillage de la tête du flash : il permet de libérer la tête et de l’orienter dans la direction souhaitée.
  • Le diffuseur grand-angle intégré : il permet d’augmenter l’angle de couverture du flash en cas d’utilisation d’un objectif grand-angle.
  • Le réflecteur blanc intégré. Lorsqu’on réalise un portrait en lumière indirecte, ce mini réflecteur crée un éclat dans les yeux du modèle, ce qui donne de la vivacité au regard.

Le corps du flash comprend :

  • Le logement des batteries (un flash cela consomme de l’énergie…).
  • La cellule de commande du flash en mode TTL sans cordon. Elle reçoit les signaux émis par le flash maître ou le contrôleur.
  • La cellule de mesure automatique en mode flash non-TTL. Elle reçoit la lumière du flash réfléchie par le sujet, lumière qui est analysée afin de produire une exposition correcte.
  • L’illuminateur d’assistance AF. Une diode illumine le sujet afin de permettre à l’autofocus de faire la mise au point en basse lumière.
  • Le connecteur d’alimentation externe n’est pas présent sur tous les flashs. Il permet de brancher le flash sur différentes sources d’alimentation.
  • La touche de commande de l’éclairage pilote. Quand on presse cette touche le flash émet une succession rapide d’éclairs pendant environ 3 secondes. Cela permet de vérifier la bonne répartition de la lumière sur le sujet.
  • L’écran LCD. Il affiche les réglages et les fonctions activées du flash.
  • Les touches de commandes.  Elles permettent de régler ou de modifier les différents paramètres du flash.
  • Le voyant « flash prêt ». Allumé en permanence, il confirme que le flash est prêt à être utilisé. Après une prise de vue, il clignote jusqu’à ce que le flash soit à nouveau prêt à l’emploi (recyclé).
  • Le connecteur multiflash TTL. Il permet d’utiliser plusieurs flashs reliés entre eux par câble et fonctionnant en mode TTL.
  • La prise coaxiale de synchronisation PC. Elle sert à relier par cordon et synchroniser plusieurs flashs de studio entre eux en mode de mesure non TTL. Ces flashs sont généralement utilisés en mode manuel.

Le pied du flash comprend :

  • Le levier de blocage du sabot. Il assure une fixation solide entre le flash et le boitier ou entre le flash et le support-pied.
  • Les contacts pour l’illuminateur d’assistance AF externe. Ils s’utilisent avec un câble TTL optionnel. Ceci permet d’utiliser l’illuminateur AF lorsque le flash n’est pas monté sur le boitier.
  • Le sabot de fixation du flash. Il se glisse dans la griffe porte accessoires du boitier.

Le principe de fonctionnement d’un flash électronique

Le flash dispose d’une source d’énergie  électrique (piles, accus) destinée à charger un condensateur. Quand le condensateur est totalement chargé une diode s’éclaire. Il s’agit du voyant « flash prêt ». Au moment de la prise de vue le contact se ferme et le condensateur se décharge dans le tube-éclair. Ce dernier émet alors une violente lumière dont la température est proche de la lumière du jour.

Durée de l’éclair du flash

Les fabricants fournissent des chiffres très flatteurs concernant la durée de l’éclair émis par le tube-éclair de leurs flashs. Mais comme il faut bien des références, voici celles fournies par Nikon et Canon concernant certains de leurs produits.

Capture d’écran 2015-02-14 à 13.10.03Remarquez que plus on réduit la puissance du flash et plus on réduit la durée de l’éclair. Cette réduction de puissance est très utilisée dans la photographie à haute vitesse. Mais de cela, nous reparlerons plus tard.

Les modes de synchronisation

Le flash autorise trois modes de synchronisation ; la synchronisation au premier rideau, la synchronisation au second rideau et la synchro haute vitesse.

Les reflex modernes utilisent un obturateur plan focal (obturateur à rideau). Lorsque vous appuyez sur le déclencheur le premier rideau s’ouvre et le capteur reçoit la lumière provenant de l’objectif, puis le second rideau se ferme afin de mettre un terme à l’exposition.

La synchro au premier rideau :

C’est le réglage par défaut du flash (intégré ou externe).  Lorsque vous appuyez sur le déclencheur le premier rideau s’ouvre. Le flash se déclenche immédiatement afin de figer le mouvement puis l’exposition se poursuit jusqu’à arriver à la vitesse sélectionnée sur le boitier. Dans ce mode le sujet est presque toujours net car l’éclair du flash a figé l’action dès le début de l’exposition.

La synchro au deuxième rideau :

Dans ce mode, le flash se déclenche à la fin de l’exposition, c’est à dire juste avant que le second rideau se ferme. Lors de la prise de vue l’exposition enregistre la lumière ambiante avant que le flash ne se déclenche. C’est particulièrement intéressant avec des temps de pose allongés (1/30s ou mieux 1/15s). Le capteur reçoit plus de lumière, l’arrière plan de l’image est plus lumineux. Lorsque l’exposition est presque terminée le flash se déclenche afin d’éclairer le sujet principal. Si le sujet est mobile il peut apparaître flou en raison de la vitesse lente utilisée.

La synchro haute vitesse :

Dans ce mode l’éclair unique et puissant du flash est divisé en une multitude d’éclairs de faible puissance (la puissance totale délivrée étant la même). La quantité de lumière fournie est identique, mais la puissance est divisée par cinq en haute vitesse. Le nombre guide devient très faible et la portée du flash s’amenuise considérablement à moins d’ouvrir le diaphragme mais dans ce cas c’est alors la profondeur de champ qui se réduit comme peau de chagrin.


Cette partie 3 se termine. Dans la partie suivante de ce cours sur l’éclairage au flash nous aborderons le flash déporté et l’éclairage indirect.

A très bientôt.

Jean-Michel

Une réflexion sur “L’éclairage au flash – Partie 3

  1. Bonjour, merci pour ces trois post sur l’utilisation du flash cobra. En fin d’article vous parlez d’une partie 4 abordant le flash déporté et l’éclairage indirect. Je n’ai cependant pas trouvé cet article qui m’intéresserait beaucoup.

    En vous remerciant par avance,

    J’aime

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