Personne ne connaît l’ensemble des fonctions de son boitier. C’est d’autant plus vrai que les fabricants rajoutent une nouvelle couche de paramétrages, d’une génération d’appareil à l’autre, empilant ainsi de nouvelles fonctions par-dessus des réglages déjà abscons pour le commun des photographes. C’est ce qui a poussé les utilisateurs à se détourner des fonctions évoluées de leurs appareils, passant souvent à côté de réglages pourtant intéressants.
Cet article à vocation à décrire certains réglages « génériques » figurant sur la plupart des boitiers reflex, hybrides ou compacts experts.
1 – Suppression du son et lumière…
Le but ? Rendre son appareil plus discret en désactivant les sons et signaux lumineux activés par défaut. C’est grâce à eux qu’en photo de rue vous vous faites repérer, grâce à eux aussi que vous attirez l’attention de la personne photographiée et perdez tout comportement naturel.
Pour le son, supprimez le bip de confirmation de la mise au point. Il est inutile puisque la mise au point est confirmée dans le viseur par un pictogramme. Pour ce qui concerne la lumière, c’est encore l’autofocus qui nous ennuie avec cette manie d’éclairer le sujet quant la lumière vient à manquer. Pour les spectacles en salle, je vous conseille d’éteindre l’écran arrière et de supprimer l’affichage des images après une prise de vue. Vous serez ainsi plus discret et votre batterie se déchargera beaucoup moins vite.
2 – Optimisez la rotation des images
Après un cadrage vertical, par défaut les appareils affichent en mode lecture une image pivotée sur la hauteur de l’écran. Cela permet de voir les images verticales sans avoir à tourner son boitier. Cette solution n’est pas optimale car les images deviennent beaucoup plus petites et moins lisibles. De plus, si votre appareil est fixé verticalement sur un trépied pour une séance de portrait, par exemple, vous allez rapidement attraper un torticolis. La solution ? Désactivez la rotation des images verticales en mode lecture.
3 – Utilisez la sensibilité ISO auto
Pendant longtemps la montée en sensibilité était synonyme de perte de qualité. Aujourd’hui les boitiers modernes parviennent à contenir de mieux en mieux la montée du bruit. Réglez votre appareil sur ISO auto. Dans le menu, configurez maintenant la plage ISO en indiquant le temps de pose à ne pas dépasser (1/60s par exemple pour la photo traditionnelle et 1/250s pour la photo de rue). Indiquez ensuite la sensibilité que vous jugez limite pour votre boitier (par exemple 3200 ou 6400 ISO). De cette manière vous êtes maintenant assuré de n’avoir que des photos nettes et peu bruitées.
4 – Présélectionnez vos photos en mode lecture
Trier vos images sur le boitier permet de gagner beaucoup de temps après leur transfert sur l’ordinateur. Avant cette opération, visionnez toutes les photos prises lors de la sortie. Contrôlez la netteté et supprimez les photos floues. Notez les plus belles images (5 étoiles) en utilisant la fonction de notation du boitier. Dès le transfert sur l’ordinateur commencez par post-traiter les images notées 5 étoiles. Si celles-ci sont destinées à Internet vous pouvez ensuite les mettre en ligne et archiver les autres.
5 – Exploitez les options d’affichage
Affichez la grille ainsi que le niveau électronique. Ces deux outils vous permettront de soigner vos cadrages. En paysage ou en architecture les images parfaitement cadrées font la différence. Pour ceux qui disposent de reflex demandez l’affichage clignotant des hautes lumières. Cela vous permettra de compenser une mauvaise exposition. Pour les possesseurs d’hybrides comme moi, afficher dans le viseur et sur l’écran l’histogramme, ainsi vous pourrez régler l’exposition « aux petits oignons » avant même de déclencher. Que du bonheur !
6 – Identifiez vos images
Le « nommage » des images par les boitiers est organisé ainsi : un préfixe propre à la marque (DSC chez Nikon – IMG chez Canon – DSCF chez Fujifilm, etc) suivi d’un numéro incrémentiel commençant par 0001. Sachez que vous pouvez, sur une majorité de boitiers, remplacer le préfixe par votre nom. Je vous conseille de le faire, cela vous permettra de retrouver facilement vos photos sur le web si elles n’ont pas été renommées. Sur certains boitiers il est possible d’enregistrer un copyright. Faites-le car cette information est plus difficilement modifiable.
7 – Utilisez plusieurs jeux de réglages
Les jeux de réglages permettent à l’utilisateur de mémoriser une ou plusieurs configurations de son boitier. C’est très simple à faire (voir notice de l’appareil) et c’est surtout très utile. Ainsi, vous pouvez sauvegarder vos réglages pour la photo de rue, la photo de nuit, le portrait en studio, etc. En sélectionnant le jeu de réglages voulu, le boitier sera automatiquement configuré pour le travail à réaliser.
8 – Utilisez les touches AF/AE ou AF-L / AE-L
Tout le monde connaît cette touche, mais peu de photographes savent l’utiliser. Elle permet de mémoriser la mise au point (AF-Lock), ainsi que l’exposition (AE-Lock), jusqu’au moment du déclenchement. Certains vont me dire que le déclencheur à mi-course fait la même chose. L’intérêt de cette touche est qu’elle permet de désolidariser ces deux réglages, en attribuant l’un au déclencheur et l’autre à la touche AF. On peut ainsi prendre l’une des deux mesures (exposition ou mise au point) en pointant un sujet, puis décadrer afin d’affiner le cadrage de l’image soit en conservant l’exposition ou la mise au point.
Chez Canon et FUJIFILM (X-T1) il existe une touche pour la mémorisation de l’exposition et une seconde pour l’autofocus. C’est encore plus pratique.
Voilà, j’espère que ce nouvel article vous permettra de configurer encore plus finement vos boitiers et d’aller encore un peu plus loin dans l’utilisation de son potentiel.
A très bientôt
Jean-Michel
Super et je pense que cela pourrait faire une bonne animation d’un jeudi car comme tu le fais remarquer nous n’utilisons, pour la majorité, que très peu des fonctions de nos appareils, alors que cela nous simplifierait certaines tâches. A nos boîtiers et à nos manuels (j’entends déjà des cris ???)
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