Les sorties du photographe ne doivent jamais être décidées en fonction de la météo. Si le beau temps permet de réaliser de magnifiques clichés, sachez que c’est également vrai les jours de pluie, d’orage, de neige ou de brume. Aujourd’hui, j’ai décidé de vous parler de la brume, une grande amie du photographe.
La brume modifie les images de trois façons différentes ; elle réduit la netteté, le contraste et la saturation des couleurs.

La brume et le brouillard jouent le rôle d’un filtre en réduisant significativement l’intensité de la lumière. Pour le photographe, cela se traduit par une augmentation de la durée d’exposition et le besoin d’utiliser un trépied pour conserver des photos nettes.

Remarquez, dans la photo ci-dessus, que les branches au premier plan sont bien plus contrastées que les buissons du second plan et les arbres de l’arrière plan. Ce qu’il faut en retenir, c’est qu’il peut être intéressant de placer un premier plan proche dans vos images de brume. Ainsi, vous aurez plus de facilité à retranscrire l’échelle des distances.
Un autre effet de la brume est de concentrer le regard vers le premier plan. Dans la photo ci-dessus la brume dilue l’arrière plan permettant au regard de se fixer sur le sujet de la photo « la vigne et ses couleurs d’automne ». Cette photo n’aurait pas eût la même force si la brume s’était montrée plus épaisse. Les couleurs auraient perdues de leur intensité et la photo de son intérêt.
Comme vous le voyez, lorsque la brume est épaisse il faut rechercher des photos très graphiques. Lorsqu’elle se fait plus discrète, elle permet de mettre en valeur le premier plan.
Voici un autre exemple montrant comment la brume permet de diriger le regard du spectateur vers l’endroit voulu. Sans la brume, ce cygne solitaire aurait eût moins d’importance.
On n’a coutume de dire que les meilleurs moments pour faire des photos se situent au début et en fin de journée. Sachez que cette règle reste valable les jours de brume. Regardez la photo ci-dessous, prise peu de temps après le lever du soleil. La lumière dorée fournit une ambiance très particulière.Lorsque le brouillard est très épais il simplifie considérablement les images. L’absence de détails permet d’obtenir parfois des photos très graphiques. En voici deux exemples.

Les paysages montagneux sont souvent baignés dans la brume. Autant d’opportunités de faire de belles images. Dans la photo ci-dessous, j’aime particulièrement le passage entre un premier plan assez découvert ou les couleurs et les détails subsistent et un second plan ou les arbres deviennent de simples formes monochromes.
Voilà, j’espère que ces quelques images vous donneront envie de sortir lorsque le soleil boude.
Quelques réglages adaptés à la situation
Pour commencer, n’oubliez pas votre trépied. Réduisez au maximum le nombre d’ISO, placez votre boitier en priorité à l’ouverture, réglez le diaphragme entre f/11 et f/16, utilisez le retardateur ou une télécommande et soignez le cadrage. Les bonnes images seront assurément au rendez-vous. Un dernier petit conseil, si la brume n’est pas suffisamment épaisse, utilisez un téléobjectif (200mm). La compression des plans donnera l’impression que la brume est plus épaisse.
Allez, une petite dernière pour la route, prise ce matin à Capestang.
A vos boitiers !
A très bientôt.
Jean-Michel.
Comme j’aimerai pouvoir me lever tôt !!!!!!!!!!! La brume est magnifique, article vraiment agréable
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