Le grand-angle, de 18 à 35mm en équivalent 24×36, est très souvent utilisé en photographie de paysage ou d’architecture. Qui ne s’est jamais extasié devant ces images qui offrent une profondeur de champ incroyable et une perspective très marquée. C’est encore plus vrai avec l’ultra grand-angle (de 8 à 16mm en équivalent 24×36).

Cet article vous propose quelques astuces pour utiliser au mieux ces objectifs particuliers.

Utiliser un ultra grand-angle

Avec l’objectif livré en kit avec votre appareil photo, généralement un 18-55mm, vous obtiendrez de belles perspectives, mais vous n’obtiendrez jamais l’effet saisissant que seul l’ultra grand-angle propose. Parmi les plus utilisés par les photographes, citons le Sigma 10-24mm, le Tamron 10-24mm, le Tokina 11-16mm ou encore le 8 et le 12mm de chez Samyang.

Si l’utilisation d’un grand-angle n’est déjà pas très facile pour un novice, l’utilisation des focales inférieures accroît le niveau de difficulté. Faut-il alors se priver des services de ces objectifs ? Que nenni ! Voici quelques conseils qui devraient vous permettre de relever le défi.

Zoomez… avec vos jambes !

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la perspective n’est pas influencée par la focale, mais par la distance qui vous sépare de votre sujet. Plus vous allez vous rapprocher du sujet et plus la perspective sera visible. Si vous êtes trop loin, votre sujet n’occupera qu’une toute petite partie de votre image, alors rapprochez-vous !

Choisissez avec soin vos premiers plans

Il est donc totalement impossible d’obtenir l’effet saisissant dont je parlais plus haut sans avoir un premier plan très proche. Si votre premier plan n’est pas intéressant, votre image ne le sera pas non plus.

Le rôle du premier plan est double :

• Il fournit un sujet à l’image ;
• Il contribue à donner de la profondeur à la scène en accentuant la perspective.

Utilisez des lignes de force

Je vous ai déjà expliqué, dans un précédent sujet sur le cadrage, que les lignes de force guident le regard du spectateur dans l’image. Cet effet est encore plus présent lorsqu’il est obtenu avec un grand-angle ou un ultra grand-angle.

Les lignes de force aspirent le regard du spectateur et lui donnent l’impression de « rentrer dans l’image ».

Utilisez l’hyperfocale

Avec le grand-angle, il est facile de maximiser la profondeur de champ. Pour cela, il convient d’utiliser l’hyperfocale (revoir à ce sujet le sujet : comment réussir ses photos de paysage). L’idée est d’obtenir une image nette du premier plan jusqu’à l’infini.

Voici un exemple à partir d’un boîtier APS-C : avec un 18mm fermé à f/16, il vous faudra faire la mise au point à 1m25 de façon à obtenir une image nette de 77cm à l’infini.

Ce principe vous permettra de mettre en valeur votre premier-plan, sans risquer d’avoir l’arrière-plan flou.

Détournez les lois de l’optique

Les courtes focales imposent de tenir le boîtier à l’horizontale au moment de la prise de vue sans quoi les verticales vont fuir à l’extérieur ou à l’intérieur de la photo.

Cet effet du aux lois optiques n’est que très peu corrigible en post-traitement, et bien c’est tant mieux car nous allons l’exagérer volontairement afin d’obtenir, là encore, des images déformées mais originales.

Plutôt que de chercher à éviter les problèmes de verticales et d’horizontales, provoquez-les !

Rapprochez-vous du sol

Photographier très près du sol est une manière comme une autre d’obtenir un point de vue intéressant. L’effet est encore plus saisissant avec un grand-angle ou un ultra grand-angle. Voilà encore une bonne idée pour réaliser des images qui sortent de l’ordinaire.

Voilà, j’espère que ces quelques conseils vous permettront de profiter au maximum de votre grand-angle et d’obtenir des clichés originaux dont vous serez fiers.

N’hésitez pas à laisser un commentaire !

A très bientôt.

Jean-Michel